Etude sur mandat de la SRG SSR
Si les votations s’étaient déroulées le 31 août 2024, l’Initiative biodiversité et la Réforme LPP auraient été rejetées de justesse. Dans ces deux projets, les parts de Non ont augmenté au fil de la campagne tandis que les parts de Oui s’érodaient. Dans le cas d’une initiative, une telle tendance au non constitue le cas normal, attendu, de formation de l’opinion. Dans le cas d’un projet émanant des autorités – comme ici pour la Réforme LPP – ce cas constitue une exception.
Dans ces deux projets, le stade de formation de l’opinion s’avère plus affermi qu’il y a seulement encore un mois. Pour l’Initiative biodiversité, ce stade est à décrire comme avancé. Pour la Réforme LPP, ce stade ne l’est pas autant puisque situé entre moyen et avancé.
Comme il fallait s’y attendre, la volonté de participer s’est accrue au cours de la campagne : se situant maintenant à 47 %, elle correspond exactement à la moyenne sur le long terme (47 % entre 2011 et 2023 selon l’OFS).
Comme d’habitude, il s’agit d’un instantané de la situation deux semaines avant le jour du vote et Non d’un pronostic sur l’issue du vote. Mais en comparant les courbes, les résultats peuvent aussi être interprétés comme des tendances. L’étude décrit donc l’état et les tendances de l’opinion avant la mobilisation finale.
Toute désignation, dans ce document, de personne, de statut ou de fonction s’entend indifféremment au féminin et au masculin.
Toutes les indications valent avec une probabilité de 95 % affectée d’une marge d’imprécision de ± 2.8 points de pourcentage. Comme d’habitude, il s’agit d’un instantané de la situation deux semaines avant le jour du vote et Non d’un pronostic sur l’issue du vote. Mais en comparant les courbes, les résultats peuvent aussi être interprétés comme des tendances. L’étude décrit donc l’état et les tendances de l’opinion avant la mobilisation finale.
Les constats de l’enquête font l’objet d’un positionnement théorique par le gfs.bern à l’aide de l’approche dispositionnelle
Ici se trouvent des informations générales sur les projets mis aux votations de septembre, et ici sur la méthode sous-tendant les enquêtes de tendance SRG.
En outre, vous pouvez télécharger ici un recueil complet des graphiques et ici le moniteur de votation actuel du Centre de recherche opinion publique et société (fög) sur la situation des médias dans la campagne de votation en cours.
Intentions de vote actuelles : le Non est devant de peu
Le 31 août 2024, l’Initiative biodiversité aurait de justesse été refusée aux urnes. 46 % des personnes fermement décidées à participer auraient certainement ou plutôt voté pour (soit -5 %), et 51 % auraient voté contre (soit +8 %). L’évolution des intentions de vote entre la première enquête et la seconde révèle une tendance au Non typique des initiatives.
L’estimation de l’issue des votations dessine également un tableau critique. En pensant au jour des votations proprement dit, 28 % des personnes mobilisées, soit un taux stable, s’attendent à une acceptation, tandis qu’une majorité de 72 %, taux sable lui aussi, prévoient un refus. La part de Oui est estimée en moyenne à 46 % à peine. Bien que les intentions de vote et l’issue attendue des votations continuent de présenter un décalage important, les estimations se sont rapprochées. Les deux valeurs suggèrent un refus du projet.
L’opinion se trouve à un stade de formation avancé
75 % manifestent des intentions fermes de voter au sujet de l’Initiative biodiversité et 3 % se montrent encore indécis. En outre, les décisions de vote s’appuient sur un contenu solide. Le stade de formation de l’opinion est déjà avancé.
Le schéma du conflit : il est d’abord politiquement chargé – soutien en provenance de la gauche, des villes, de la Suisse francophone et des femmes
Le projet divise en premier lieu le long des affinités politiques. Les sympathisants-es du PS et des Verts sont une majorité inébranlable et claire à soutenir le projet. Le soutien au sein de l’électorat du PVL perdure lui aussi. 70 % approuvent résolument ou plutôt l’initiative. Chez les sympathisants-es du Centre, une majorité stable continue de la refuser. Une nette tendance au Non est apparue dans l’électorat du PLR et de l’UDC. Le soutien, déjà réduit en situation de départ, a continué de diminuer au fur et à mesure que la date des votations approchait. Les personnes sans appartenance à un parti continuent toutefois de soutenir l’initiative avec 51 % d’approbation.
Les différents rapports de majorité par sexe et par type de zone habitée n’ont pas changé : les hommes et les personnes vivant à la campagne sont majoritairement contre l’initiative. Les femmes et les personnes qui vivent dans des agglomérations veulent en majorité voter pour l’Initiative biodiversité. Mais cette majorité est saisie par une légère tendance vers le Non.
Dans les petites et moyennes agglomérations, la tendance au Non fait que l’approbation des personnes qui vont résolument participer constitue uniquement une majorité relative.
Selon une différenciation par langues, c’est en Suisse francophone que l’initiative reçoit le plus de soutien à environ trois semaines des votations. Avec 53 %, la Suisse francophone est la seule à se situer encore de justesse dans le Oui. Sachant que la part de personnes résolument décidées a nettement augmenté. La tendance au Non, visible ici aussi, a pour effet que la Suisse italophone a basculé dans le Non et qu’elle a amplifié le refus en Suisse germanophone.
Une tendance opposée, en direction du Oui, est constatée uniquement chez les personnes désireuses de participer proches du PVL. Chez les sous-groupes avérés restants, les proportions restent stables ou se décalent pas à pas, avec la tendance d’ensemble, en direction du Non. Chez les personnes percevant des revenus relativement bas et moyens, possédant une niveau d’éducation réduit, chez celles qui ne font pas confiance au gouvernement et chez les personnes d’un certain âge, les majorités basculent de ce fait dans le Non. Les personnes percevant de très bas revenus ou détenant un niveau d’éducation élevé, ainsi que les personnes jeunes sont une majorité relative à soutenir encore le projet.
Argumentaire : Le jugement porté sur la situation de la biodiversité est décisif
Les attitudes envers les arguments de campagne n’ont que peu changé. Les arguments Contre ont eu tendance à gagner des adhérents, tandis que les arguments Pour en perdaient simultanément. La lecture des adversaires de l’initiative est donc parvenue à s’imposer au cours de la campagne principale, ce qui étaye la tendance au Non en termes de contenu.
Le camp du Oui continue de recevoir un vaste soutien lorsqu’il argumente d’une manière générale en faveur de la protection de l’environnement. Environ 70 % des personnes interrogées ayant l’intention de participer jugent graves les conséquences de la destruction de l’environnement (-2 %). Encore environ les deux tiers (-3 %) considèrent la Nature menacée par l’utilisation intensive des sols et l’expansion urbaine. Toutefois, seule une majorité ténue de 52 % soutient l’argument concrètement formulé en direction de la biodiversité, à savoir que la disparition des espèces va coûter des milliards si rien n’est entrepris (-2 %).
Bien que les arguments en faveur du Non soient plus polémiqués, tous les arguments objets de l’enquête ont gagné en approbation. Et le gain le plus net a été enregistré par l’argument qui n’est soutenu que par une minorité.
A cette heure, environ la moitié des personnes estiment que les Cantons et la Confédération protègent déjà suffisamment la biodiversité.
L’autre moitié pense le contraire. Les opinions à ce sujet sont donc fortement polarisées. Les autres arguments Contre sondés sont soutenus par une majorité : 56 % considèrent que l’agriculture se retrouvera sous pression si l’on étend les surfaces protégées (+2 %). 52 % voient un problème au niveau de l’espace habitable si les règlements applicables à la construction neuve sont durcis (+2 %).
L’analyse de l’effet de tous les arguments sur les intentions de vote jusqu’à présent manifestées montre que c’est la façon de voir le problème qui est décisive. Qui a la conviction que suffisamment est fait pour lutter contre la diminution de la biodiversité penche un peu plus vers le Non que la moyenne. Qui en revanche voit des milliards de coûts déferler sur la Suisse si l’on ne prend pas d’engagements en faveur de la biodiversité tend plutôt à voter Oui à l’initiative. Et de fait, c’est le jugement concret porté sur le problème qui explique de manière décisive les intentions de vote actuelles. Le camp du Oui peut argumenter en s’appuyant comme toile de fond sur l’image du paysage et sur les conséquences de la destruction de l’environnement. Au fil du temps toutefois, ce dernier argument a perdu de sa force d’action. Le camp du Non peut argumenter en premier lieu, à titre de soutien, avec les conséquences pour l’agriculture, tandis que l’argument de l’espace habitable séduit moins.
Tendance dans la formation de l’opinion
Le débat sur l’Initiative biodiversité s’est ouvert seulement cet été, et il décidera en définitive du résultat de cette initiative devant les urnes le 22 septembre 2024. L’évaluation de la pression exercée par le problème figure au cœur de la décision de rejeter ou d’approuver l’Initiative biodiversité. Les avantages existants du côté de l’initiative ne sont pas parvenus à s’imposer plus avant pendant la campagne des votations. La majorité ténue initiale en faveur du Oui s’est désagrégée au fur à mesure que la date des votations approchait. De façon correspondante, il faut partir du principe que la tendance au Non constatable va se poursuivre.
Malgré la forte sensibilisation de la population aux grands problèmes environnementaux qui vont se manifester en Suisse, les partisans-es du Oui ne sont pas suffisamment parvenus-es à positionner la nécessité de l’Initiative auprès d’une majorité et à la mobiliser de façon correspondante.
L’impression existe au contraire que la Confédération et les Cantons font déjà suffisamment et que l’on n’a pas besoin de mesures supplémentaires.
Le problème est donc reconnu mais la pression forçant à agir fait défaut. Cette perspective favorise par conséquent le camp du Non. De cette manière, l’initiative a perdu dès l’été une partie de son avance à la campagne et en Suisse germanophone. Et cette évolution a maintenant rayonné aussi vers d’autres régions et vers les femmes pendant la phase de campagne principale. L’initiative n’est en outre pas parvenue à mobiliser des groupes de populations supplémentaires l’acceptant. Un Non à l’Initiative biodiversité est le scénario vraisemblable pour le 22 septembre 2024 et il correspond aussi à ce qu’attend la majorité des personnes désireuses de participer.
Intentions de vote actuelles : le Non est devant de peu
La majorité relative qui initialement approuvait la Réforme LPP s’est désagrégée durant la phase de campagne principale. En cette fin de mois d’août, une majorité ténue de 51 % des personnes manifeste son opposition à la Réforme LPP, et 42 % des personnes l’approuvent. Cette image, sur laquelle le Oui régresse (-7 %) et où le Non progresse (+12 %), correspond à une nette tendance au Non.
Les attentes des personnes désireuses de participer se présentent elles aussi moins optimistes qu’il y a encore un mois : 50 %, soit un taux en baisse (-7 %), partent d’une acceptation de la réforme le 22 septembre 2024, et tout autant (+7 %) s’attendent à son rejet. La part de Oui à la Réforme LPP est estimée en moyenne à 49,7 % (-0,8 %).
Stade moyennement avancé de formation de l’opinion
60 % des personnes, soit un pourcentage en nette hausse (+16 %), manifestent des intentions de vote fermes, et 7 % – soit un pourcentage en baisse (-5 %) –, se disent indécises. 56 % des intentions de vote peuvent être expliquées à l’aide des positions envers les arguments.
Le tableau de l’opinion s’est certes affermi en l’espace d’un mois, mais il n’est pas aussi avancé que celui concernant l’Initiative biodiversité. Il faut le considérer comme moyen à avancé, de sorte qu’il continue d’exister une marge graduelle en faveur de changements dans les intentions de vote.
Schéma conflictuel préliminaire : Vent contraire en provenance des personnes qui ne font pas confiance au gouvernement, des personnes de gauche et de celles habitant la Suisse francophone.
L’orientation politique selon les partis des personnes désireuses de participer est, avec la confiance envers le gouvernement, l’un des paramètres les plus puissants capable d’expliquer les intentions de vote relativement à la Réforme LPP. En outre, la région linguistique, l’âge et le type de zone habitée s’avèrent montrer le chemin vers la décision de voter pour ou contre la LPP. La tendance générale au Non se manifeste dans la totalité des sous-groupes. Dans l’ensemble, 24 des sous-groupes étudiés sur un total de 32 s’expriment contre la Réforme LPP, et ils ne sont plus que sept à l’approuver.
Les Verts et l’électorat proche du PS ainsi que les Indépendants sont clairement opposés au projet. Ce dernier est approuvé par l’électorat du PVL, du Centre et du PLR. L’électorat de l’UDC s’avère divisé. La tendance au Non se manifeste chez tous les électorats des partis et avec une nette accentuation dans l’environnement des Verts, du PS et chez les Indépendants.
De la sorte, l’électorat situé dans l’environnement des partis de gauche s’est clairement aligné sur leurs mots d’ordre respectifs. Chez tous les autres groupes de l’électorat toutefois, les intentions de vote se sont plutôt éloignées des positions adoptées par les partis respectifs.
Les personnes désireuses de participer mais qui ne font pas confiance au gouvernement sont vent debout contre la Réforme BVG. Leur refus s’est nettement affermi au fil du déroulement de la campagne.
Une observation par langues régionales fait ressortir un net refus en Suisse francophone (60 % plutôt/absolument contre, soit +17 %), face à des divisions dans les deux autres espaces linguistiques.
Deux effets sociodémographiques méritent d’être remarqués : les femmes s’expriment maintenant un peu plus clairement que les hommes contre la réforme, et les titulaires du droit de vote de moins de 40 ans sont encore, de tous les groupes d’âge, celui le plus susceptible de vouer de la sympathie à cette problématique, mais dans un tableau d’opinions peu affermi.
Argumentaire : La réforme est une arnaque vs Le taux de conversion ne doit pas être trop élevé
Bien que les partisans de la Réforme LPP disposent d’un argument largement partagé en sa faveur, lequel souligne l’amélioration de la situation des personnes à temps partiel, des femmes notamment, ces partisans ne parviennent que restrictivement à convaincre. Selon une analyse de régression, ce n’est que marginalement pertinent. C’est plutôt l’argument contraire qui domine dans la formation de l’opinion sur le projet ; selon cet argument, la réforme est une arnaque parce que les salariés paieraient des cotisations plus élevées pour, plus tard, percevoir des rentes inférieures. (55 % plutôt/entièrement d’accord, +4 %). Selon une analyse de régression, cet argument non seulement a acquis plus de soutiens mais il est en outre producteur de l’effet le plus puissant sur la décision de vote. Suivent ensuite deux arguments Pour, dont seulement un convainc une majorité : Une majorité relative stable de 48 % reconnaît que le taux de conversion pour les rentes LPP ne doit pas être trop élevé sinon les personnes actives devront combler les trous.
L’argument selon lequel au vu de l’inflation un abaissement des rentes LPP serait insoutenable pour beaucoup de personnes rencontre en outre une approbation majoritaire (64 % plutôt/entièrement d’accord). En revanche, l’argument contraire des PME continue lui à ne réunir aucune majorité : 35 % seulement sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle les PME ne peuvent pas assumer la responsabilité des coûts des cotisations salariales croissantes à la caisse de pension. 53 % ne sont pas d’accord avec cette affirmation.
Si l’on indexe les attitudes sur les arguments, 48 % des personnes Pour en sont plus proches, et seulement 41 % des personnes Contre. 11 % sont indifférentes. Toutefois, une majorité veut voter contre la Réforme LPP. La vaste approbation dont jouit l’argument d’une amélioration de la situation des personnes à temps partiel explique l’excédent, sur le plan argumentatif, du camp Pour. Mais cet argument n’est pas pertinent plus avant pour la décision de vote relativement à la Réforme LPP.
Tendance dans la formation de l’opinion
Durant la phase de campagne principale, la tendance au Non à la réforme LPP s’est mise en route. Pour un projet émanant des autorités, il s’agit là d’un cas exceptionnel, et l’alignement usuel des intentions de vote sur la position du Parlement et du Conseil fédéral ne s’est pas produit. Au niveau individuel, on discerne même des signes que c’est plutôt le contraire qui s’est produit : parmi les personnes actuellement désireuses de participer et qui s’opposent à la Réforme LPP se trouve un nombre autre que réduit de personnes qui initialement l’approuvaient. En termes de contenu, cette évolution est fondée sur l’impression que cette réforme est, pour elles, une arnaque.
Le projet est complexe, ses répercussions au cas par cas sont difficiles à saisir et en plus est né, sous l’impulsion des médias, un climat d’anxiété relativement aux chiffres et répercussions communiqués de la réforme. Un comportement ambigu des acteurs politiques, par exemple des associations féminines ou de l’UDC avec des sections et des personnes présentatrices cantonales différentes, devrait avoir accentué cette incertitude.
Les personnes désireuses de participer ont plutôt du mal à se faire une opinion. L’opinion tarde à se former et, en cas de doute, on se dit qu’un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras.
En outre, des rentes plus faibles en tant qu’avertissement du camp adverse capable de réunir une majorité, et l’arnaque sur les pensions, s’avèrent la peur déterminant la décision de vote. Au bout du compte, cela a entraîné une diminution de la part de Oui durant la campagne, diminution que même la mobilisation supplémentaire de groupes électoraux libéraux n’est pas parvenue à stopper. Une pareille tendance au Non est pratiquement impossible à inverser, ce pourquoi un refus de la réforme constitue le scénario le plus vraisemblable pour le 22 septembre 2024. C’est ce que donnent à entendre, outre les intentions de vote, les attitudes argumentatives et les tendances, également les attentes non négligeables des personnes elles-mêmes désireuses de participer.
Intention moyenne de participer aux votations du 22 septembre 2024.
La volonté mesurée de participer le 22 septembre 2024 se chiffre actuellement à 47 %, soit exactement la moyenne longue durée (47 % entre 2011 et 2023 selon l’OFS) et, comme il fallait s’y attendre, elle a légèrement augmenté (+4 %) pendant la phase de campagne principale. Avec la mobilisation finale, ce pourcentage pourrait encore augmenter un peu, de sorte que l’on peut s’attendre à une convergence vers les urnes moyenne à légèrement supérieure à la moyenne le 22 septembre 2024.
Jusqu’à présent, ce sont en premier lieu les jeunes, les titulaires du droit de vote faisant confiance au gouvernement, les personnes dont le foyer dispose de hauts à très hauts revenus et les hommes qui ont été mobilisés. Des tendances à la démobilisation se manifestent en revanche chez les titulaires du droit de vote d’âge moyen et dans les foyers disposant de bas revenus. Cependant, les titulaires du droit de vote âgés-es, celles et ceux ayant un niveau d’éducation et de revenus élevé ainsi que les hommes continuent de manifester des intentions de vote accrues. Si le débat ne s’étend pas à d’encore plus larges milieux, le schéma de participation devrait également être proche, le 22 septembre 2024, du schéma actuel.
Profil des personnes désireuses de participer
Politiquement parlant, les titulaires du droit de vote proches des partis verts et de gauche (surtout le PS et le PVL) restent plus mobilisés que les autres camps politiques partisans. La plus faible mobilisation est rencontrée chez les Indépendants. Les intentions de participer des titulaires du droit de vote ayant des affinités pour le Centre ou l’UDC sont inférieures à la moyenne. Durant la phase de campagne principale, ce sont les groupes électoraux d’affinité libérale (PVL et PLR) qui ont été le plus fortement mobilisés, tandis que stagnaient les intentions de participer chez les électorats restants.
Observées au plan régional, les intentions de participer ont le plus fortement augmenté dans les petites à moyennes agglomérations.
Sur les territoires ruraux, elles restent en-deçà de celles exprimées dans les agglomérations plus densément peuplées. Les citadins-ines en particulier ont dès le départ été mobilisés-es au-dessus de la moyenne. Une observation des territoires linguistiques montre que les intentions de vote ont augmenté partout selon la même ampleur. Ainsi la mobilisation reste-t-elle la plus élevée en Suisse germanophone, suivie de la Suisse francophone et de la Suisse italophone.
Étant donné que l’on ne détecte aucune poussée de mobilisation ni dans l’ensemble ni dans le groupe des personnes non affiliées à un parti qui se méfient du gouvernement, on peut s’attendre pour le 22 septembre 2024 à une participation régulière proche de la valeur moyenne de ces dernières années, sans potentiel de protestation excessif.
Deuxième session de l’enquête Trend SRG-SSR sur les votations du 22 septembre 2024, réalisée par l’Institut de recherche gfs.bern entre le 26 août et le 4 septembre 2024 auprès de 13’979 titulaires du droit de vote. La marge d’erreur statistique est donc de +/- 2.8 pour cent.
La partie téléphonique de l’enquête présente a été réalisée par le Service d’enquête gfs, l’institut de recherche gfs.bern est en charge de l’évaluation et de l’analyse des données.
Le sondage suit la procédure RDD/Dual Frame, via les réseaux fixe et mobile. Dans le cadre du mandat SSR, le sondage téléphonique des électeurs est complété par un sondage en ligne depuis l’automne 2018, afin de renforcer la taille d’échantillonnage en Suisse romande et au Tessin. La partie en ligne a été réalisée sous forme de sondage opt-in (sondage participatif) via les portails en ligne de SRG SSR Médias.
Pour pouvoir émettre des affirmations par régions linguistiques, nous avons tenu compte plus que proportionnellement des minorités linguistiques au cours de l’enquête CATI. Les proportions ont été rectifiées pour pouvoir émettre des affirmations au niveau national.
Nous ne pouvons émettre aucune affirmation sur la majorité des cantons vu que le nombre de personnes interrogées ne suffit pas pour effectuer des analyses assurées au niveau cantonal.
Vous trouverez ici plus d’informations sur la théorie et la méthode des sondages SRG Trend.
Rapport technique succinct
Commettant : Conférence CR de la SRG SSR
Corpus de base : Titulaires du droit de vote Suisses
Origine des adresses CATI : Plan d’échantillonnage Gabler/Häder pour RDD/dual-frame; corrigé par liste Swiss Interview
Origine des adresses en ligne : Sondage opt-in via les portails Internet de SRG SSR
Relevé des données : par téléphone, assisté par ordinateur (CATI) et en ligne
Nature de l’échantillonnage CATI : randomisé/par régions linguistiques; méthode de la date de naissance dans le foyer selon régions linguistiques
Nature de l’échantillonnage en ligne : Sondage de participation ouvert
Période d’enquête : 26 août – 4 septembre 2024
Jour médian de l’enquête : 31 août 2024
Taille des échantillons : minimum 1’200, réel 13979 (Cati: 1210, Online: 12769), n DCH: 11022, n FCH: 2534, n ICH: 423
Erreur d’échantillonnage : ± 2.8 points de pourcentage d’une valeur de 50% (et probabilité de 95%)
Particularités des quotas CATI : sexe/âge interverrouillés
Particularités des quotas en ligne : –
Pondération selon : Pondération dual-frame, langue, lieu de résidence, affinité avec un parti, recall, participation
Durée de l’enquête moyenne CATI : 10.5 minutes (écart-type : 2.8 minutes) Publication : 11 septembre 2024, 6h00