La mobilité dans les villes suisses

Une politique des transports en ville en accord avec les besoins de la population

au nom de la Conférence des villes pour la mobilité

La Conférence des villes pour la mobilité (CVM), une section de l’Union des villes suisses, a mandaté l’Institut de recherche gfs.bern pour réaliser une enquête en ligne sur le thème de la mobilité urbaine. L’étude a été conçue comme une répétition de l’enquête menée en 2018 dans les villes et les communes intéressées.

Comme en 2018, l’étude collecte les attitudes, les besoins et les attentes de la population par rapport à ce thème dans des villes sélectionnées. L’enquête n’est pas uniquement centrée sur les comportements des utilisateurs et utilisatrices. Le but est de mesurer la satisfaction générale par rapport à la mobilité sur le lieu de résidence, les attitudes face au rapport entre trafic motorisé et trafic piétonnier et cycliste, les perceptions des limitations de vitesse, des dépenses pour les transports et la mobilité ainsi que de la mobilité partagée.

Le questionnaire a été élaboré lors d’un atelier organisé en septembre 2024 avec des représentantes et des représentants des villes participantes, puis finalisé en commun. Le présent cockpit marque la conclusion de l’étude, en mettant l’accent sur une perspective comparative entre les villes participantes.

Au total, nous avons interrogé 15’372 habitantes et habitants de plus de 16 ans dans dix villes de Suisse alémanique et de Suisse romande (Bâle, Berne, Fribourg, Lucerne, Nyon, Schaffhouse, Sion, Winterthour, Zurich et Zoug). De plus, sept communes d’agglomération ont également été sondées, soit Muri bei Bern et Köniz pour Berne, Horw et Ebikon pour Lucerne, Seuzach pour Winterthour, ainsi que Baar et Cham pour Zoug. Ce cockpit présente une sélection de résultats issus du rapport global et met l’accent sur les dix villes participantes. Les données des communes d’agglomération sont quant à elles intégrées dans les rapports spécifiques à chaque ville.

Téléchargements: rapport global

Utilisation de moyens de transport

Le trajet pour se rendre au travail ou en formation est le plus souvent effectué en transports publics (53%) ou à pied (41%). Environ un tiers des gens prennent la voiture pour cela (31% en tant que conductrice ou conducteur) ou le vélo (32%). Dans les grandes villes, ces trajets se font plus souvent en TP ou à vélo, alors que dans les autres, la voiture joue un rôle un peu plus grand.

Les habitantes et habitants des trois villes francophones possèdent moins souvent un vélo et l’utilisent aussi moins pour se rendre au travail que les personnes interrogées dans les villes alémaniques.

Durant leurs loisirs, les personnes interrogées se déplacent le plus souvent à pied (62%). Si elles ou ils prennent un moyen de transport, les TP restent les préférés (59%), suivis de la voiture (43%), qui est un peu plus utilisée que pour les trajets pendulaires.

35% se déplacent à vélo pendant leurs loisirs et 14% avec un vélo électrique.

Les personnes qui n’utilisent pas de vélo au quotidien préfèrent en principe souvent d’autres moyens de transport (39%) ou peuvent facilement tout atteindre sans vélo (19%).

D’autres raisons relativement fréquemment invoquées pour renoncer au vélo sont le danger élevé (22%), le fort volume du trafic (19%) ainsi que les trajets trop longs (17%).

Les raisons les plus souvent invoquées par les personnes interrogées qui ne se déplacent pas régulièrement à pied sont les trop grandes distances à parcourir (44%) et le fait que la marche serait trop lente (21%).

La bonne offre de TP est également une raison régulièrement citée, surtout dans les grandes villes.

Deux tiers des personnes qui actuellement ne vont pas régulièrement à pied ou utilisent peu les TP dans leur quotidien peuvent s’imaginer le faire à l’avenir (67% peuvent très bien/plutôt bien se l’imaginer). Pour 41% des personnes interrogées, il est envisageable d’utiliser à l’avenir plus souvent un vélo ou un vélo électrique.

Seules les trottinettes électriques continueront vraisemblablement aussi à l’avenir à ne séduire qu’un petit nombre des personnes interrogées (10% peuvent très bien/plutôt s’imaginer les utiliser davantage).

Satisfaction par rapport à la situation des transports

Dans l’ensemble, les personnes interrogées sont tout à fait satisfaites de la situation des transports dans leur ville (63% très/plutôt satisfaites). En moyenne, 17% sont même très satisfaits. Il existe sur cette question des différences entre les villes participantes. Les taux de satisfaction les plus élevés sont enregistrés à Berne (78% très/plutôt satisfaits), Zoug (77%), Winterthour (76%) et Schaffhouse (73%).

De l’autre côté, les habitantes et les habitants de Nyon (58% très/plutôt insatisfaits) et de Lucerne (52%) sont majoritairement insatisfaits de la situation générale des transports.

Les personnes qui sont satisfaites de la situation des transports dans leur ville ont également été interrogées sur les raisons de cette satisfaction. Pour l’analyse, ces réponses ouvertes ont été regroupées en catégories. Les gens citent en premier lieu le bon réseau de TP (36%).

L’horaire cohérent et bien cadencé, la qualité élevée et le réseau bien développé sont également cités. Environ une personne interrogée sur dix explique sa satisfaction par la bonne accessibilité à pied ou à vélo, par de bonnes conditions pour le trafic individuel motorisé (TIM) (9%) et pour le trafic cycliste (9%).

De l’autre côté, la raison d’insatisfaction la plus souvent invoquée par rapport à la situation des transports est que les infrastructures de transport atteignent leurs limites: près d’un quart des personnes insatisfaites citent les embouteillages (27%) et un système de transports surchargé (23%) comme raisons principales. 12% mentionnent explicitement la surcharge aux heures de pointe.

On ne constate que peu de différences dans les comportements de mobilité, ce qui montre que ce n’est pas un seul groupe d’usager·ère·s qui ressent ces motifs comme problématiques, mais toutes les personnes qui sont confrontées à ce genre de situations. Environ une personne insatisfaite sur cinq déplore les perturbations du trafic (19%) et un manque de qualité des transports publics (14%). Certaines et certains citent aussi les voies cyclables dangereuses (12%).

Alors que la majorité des personnes interrogées juge satisfaisante la situation des transports en général, c’est l’insatisfaction qui prédomine aux heures de pointe (55% de très/plutôt insatisfaites). Les villes de Berne (59% de très/plutôt satisfaites) et de Schaffhouse (54%) font exception.

Leurs habitantes et habitants sont majoritairement satisfaits de la situation des transports, même aux heures de pointe. De l’autre côté, les personnes interrogées à Lucerne (77% de très/plutôt insatisfaites) et à Nyon (76%) sont les moins contentes de la situation aux heures de pointe.

Les habitantes et habitants des dix villes ont une perception totalement différente des nuisances dues au trafic dans les domaines considérés. Par exemple, à Lucerne et à Nyon, les encombrements routiers sont clairement la source de problèmes la plus fréquente (respectivement 71 et 70% très/plutôt souvent), alors qu’à Zurich, Winterthour et Bâle, les vélos et les trottinettes mal garés sont les causes de mécontentement les plus fréquentes (Zurich 53%, Winterthour 47%, Bâle 45%). À Fribourg en revanche, on déplore plus souvent que dans les autres villes le manque d’espaces verts (51%), et à Schaffhouse, c’est le manque des places de parc pour les voitures (48%) qui est visiblement la nuisance la plus fréquente.

Dans (presque) toutes les villes, plus d’un tiers de la population déplore le manque de places de parc pour les voitures, les nuisances sonores (exception: Schaffhouse), des situations dangereuses dans le trafic (exception: Schaffhouse) ou le manque d’espaces verts (exceptions: Schaffhouse et Winterthour).

Comme le montrent les évaluations non représentées ici, ce sont d’un côté avant tout les automobilistes et les motocyclistes qui se sentent affectés par les perturbations du trafic. De l’autre côté, les personnes qui se déplacent en vélo électrique sont plus souvent gênées par les embouteillages que les autres. En revanche, les piéton·ne·s, les cyclistes (classiques) et les usagères et usagers des TP ne se sentent pas plus gêné·e·s par les perturbations du trafic que les personnes qui ne se déplacent pas régulièrement avec ces moyens de transport ou à pied. Cela peut être interprété comme un signe que la perception fréquente des embouteillages touche d’abord les gens qui sont dépendants du transport individuel motorisé ou qui utilisent des moyens de micromobilité électrique.

Aménagement des transports

Dans toutes les villes, la majorité des personnes qui se déplacent à vélo ou à pied rencontre au moins régulièrement des situations dangereuses aux carrefours (61% régulièrement/toujours) et sur les routes principales (55%). Mais même sur les infrastructures explicitement prévues pour le trafic piétonnier ou cycliste, de nombreuses personnes interrogées se trouvent en danger. Ainsi, près d’un tiers des gens se trouvent régulièrement en situation précaire sur les passages piétons (35%) ou sur les voies cyclables (30%) et un peu moins souvent sur les trottoirs (24%) ou sur les rues à circulation réduite (22%).

Bien que les échantillons se ressemblent, la situation de danger à vélo ou à pied est évaluée différemment selon les villes. À Nyon, mais aussi à Fribourg et à Sion, les gens se plaignent particulièrement souvent de situations dangereuses, ce qui peut expliquer l’usage comparativement plutôt bas du vélo au quotidien dans ces villes.

Les personnes interrogées ont également été priées d’évaluer différents scénarios de transports les uns par rapport aux autres, sur une échelle de 1 à 6. Les valeurs proches de 1 signifient que la personne est (plutôt) d’accord avec la première affirmation, alors que les valeurs proches de 6 indiquent une préférence avec la seconde affirmation. Pour l’évaluation, les valeurs 1 à 3 (plutôt pour la première affirmation) et 4 à 6 (plutôt pour la seconde) ont été groupées.

 

Dans toutes les villes, les gens sont environ 60% à préférer beaucoup d’espace pour le trafic cycliste et le trafic piétonnier, pour des espaces ouverts sans trafic ou pour les TP au lieu de l’alternative «beaucoup d’espace pour le trafic motorisé fluide et les places de stationnement». La ville où les gens sont les plus favorables à allouer plus de place au trafic motorisé fluide est Schaffhouse, suivie de Zoug et de Nyon.

Dans toutes les villes, une grande majorité de la population juge que les zones de rencontre constituent des aménagement judicieux (78% très/plutôt pertinentes).

À Zoug (26% plutôt peu/pas du tout pertinentes) ainsi qu’à Nyon et à Fribourg (23% dans chacune), environ un quart des gens ne considère pas ces zones de rencontre comme utiles.

Vitesse maximale dans les quartiers résidentiels

La majorité des personnes interrogées (52%) vit dans des rues où la vitesse est limitée à 30 km/h. La limitation à 50 km/h dans les quartiers résidentiels est particulièrement répandue à Nyon (51%) et à Zoug (50%), tandis que la ville de Berne est, de toutes celles qui ont participé à l’enquête, celle qui compte le plus grand nombre de personnes (27%) habitant dans des rues où la vitesse est limitée à 20 km/h.

Pour la majorité des sondé·e·s (57%), la vitesse maximale devant leur domicile n’a pas été réduite au cours des deux dernières années, et un nombre relativement important (20%) de personnes n’ont pas pu ou pas voulu répondre à cette question. Dans les cas où la vitesse a été réduite, elle a généralement passé de 50 à 30 km/h (15%), les abaissements à 20 km/h restant l’exception.

 

C’est à Berne (25%) et surtout à Fribourg (49%) que les réductions de vitesse maximale autorisée ont été les plus nombreuses. À Berne, il s’agit en majorité de réductions de 30 à 20 km/h (15%). À Fribourg en revanche, ce sont de loin les abaissements de 50 à 30 km/h qui sont les plus nombreux (45%).

La majorité des habitant·e·s de toutes les villes approuvent en principe la limitation de vitesse actuellement en vigueur (68% de «juste comme il faut»). Celles et ceux qui ne sont pas d’accord la trouvent le plus souvent trop élevée (19%) plutôt que trop basse (5%).

À Fribourg, où les réductions de vitesse ont été particulièrement nombreuses récemment, la part des personnes interrogées qui estiment que la vitesse maximale autorisée aujourd’hui est trop basse est nettement plus élevée (15%).

La vitesse maximale autorisée devant son propre domicile a clairement une influence sur la manière dont on l’évalue: les personnes vivant dans des rues où la vitesse est limitée à 20 ou 30 km/h l’estiment nettement plus souvent adaptée (75%, respectivement 78%) que les personnes habitant une rue où l’on peut rouler à 50 km/h (56%). Plus d’un tiers (36%) des gens qui vivent dans une rue à 50 km/h estiment que c’est trop rapide.

 

À Bâle et à Berne, les personnes interrogées sont plus nombreuses à dire que les 50 km/h autorisés dans leur rue sont une vitesse trop rapide (45% à chaque fois). Dans l’ensemble, entre un tiers et presque la moitié des habitant·e·s des villes participantes qui vivent sur des tronçons à 50 km/h souhaitent des vitesses plus basses. À l’opposé 84% des personnes qui vivent dans des rues à 20 km/h et 90% de celles habitant des rues à 30 km/h trouvent la vitesse juste, voire encore trop élevée.

Utilisation et évaluation de la mobilité partagée

Aujourd’hui, seule une minorité de citadin·e·s recourt aux offres de vélos en libres-service. Au total, presque trois quarts des personnes interrogées (74%) disent ne les avoir jamais utilisées. Celles et ceux qui les utilisent le font le plus souvent dans leur ville de domicile (16%), plus rarement dans d’autres villes (7%). Toutefois, la part des gens qui ont déjà loué un vélo en libre-service a nettement augmenté depuis 2018 (23%, + 8 points de pourcentage).

Ce sont les habitantes et habitants de Berne qui recourent le plus aux vélos en libre-service (37% à Berne ou dans une autre ville), suivis de celles et ceux de Lucerne (36%) et de Zurich (31%) – ces trois villes disposant d’un réseau important et dense de location de vélos.

Dans l’ensemble, la location de vélos n’est pas encore utilisée très régulièrement, car la majorité de celles et ceux qui y ont recours disent l’avoir utilisée deux fois ou moins au cours de l’année écoulée (53% jamais/une fois/deux fois).

À Lucerne (32% l’ont utilisé plus de 10 fois dans les 12 derniers mois) et à Berne (29%), les gens font toutefois un usage particulièrement régulier du vélo en libre-service. Une fois de plus, ce niveau d’utilisation élevé est probablement dû au vaste réseau de vélos de location dont bénéficient les deux villes.

En conséquence, l’offre, qui est globalement très appréciée (69% très/plutôt pertinente) est jugée utile dans ces deux villes plus souvent que dans la moyenne des autres (Berne 82% très/plutôt pertinente, Lucerne 81%).

Les trottinettes électriques en location ont moins de succès (82% ne les ont encore jamais utilisées), bien que cette offre soit déjà un peu plus établie à Zurich (27% les ont utilisées à domicile ou dans une autre ville), à Zoug (22%) et à Winterthour (21%). Les résultats reflètent aussi le fait que dans les villes de Fribourg, de Lucerne et de Nyon, il n’y a pas (encore) de trottinettes électriques en libre-service.

 

Des évaluations non représentées ici montrent que ce sont les jeunes qui apprécient particulièrement les trottinettes électriques: un quart des 16-39 ans a déjà utilisé une fois une telle offre (16% dans sa ville, 9% dans une autre), alors que l’utilisation par la population de 65 ans et plus est infime (2%).

Parmi les personnes qui ont déjà utilisé une fois une trottinette électrique en libre-service dans une ville suisse, ce sont les Zurichoises et les Zurichois qui sont les plus assidu·e·s: 18% indiquent l’avoir fait plus de 10 fois dans l’année écoulée.

L’utilisation de vélos de location est à peu près aussi répandue à Zurich que celle des trottinettes électriques, mais ces dernières sont utilisées plus intensément que les vélos (11% plus de 10 fois dans l’année écoulée). À la seconde place de ce classement de la fréquence d’utilisation des trottinettes électriques en libre-service vient la ville de Bâle (16%), suivie de celle de Zoug (10%).

Contrairement aux vélos, une majorité de la population considère toutefois que les trottinettes électriques en libre-service ne sont pas une offre pertinente (58% plutôt peu/pas du tout pertinente). Même dans les villes où l’utilisation est élevée, la majorité n’est pas convaincue.

 

Une analyse qui n’est pas représentée graphiquement ici montre que la population jeune, non seulement utilise plus souvent les trottinettes électriques de location mais juge également cette offre nettement plus pertinente (39%) que les gens d’âge moyen (40-64 ans: 27%) et les plus âgés (65 ans et plus: 18%). Toutefois, une majorité des jeunes (51%) ne trouve pas non plus que les trottinettes électriques en libre-service soient une offre pertinente.

Dépenses pour la mobilité et les transports

Lorsqu’on pose la question de savoir à quels domaines de la politique des transports les autorités des villes devraient à l’avenir consacrer davantage d’argent, l’image suivante se dessine: les mesures qui récoltent le plus de suffrages sont celles en faveur d’un développement durable dans une ville où il fait bon vivre. Ainsi, les gens veulent plus d’espaces verts le long des rues (48% souhaitent qu’on y investisse davantage), des espaces urbains où l’on se sent bien (45%) et un développement des infrastructures cyclables (45%).

 

Selon les villes, il existe ponctuellement des domaines jugés plus prioritaires, comme à Lucerne, la modernisation des rues principales, par exemple par la réaffectation des voies réservées aux voitures pour les TP ou les cyclistes (50% souhaitent qu’on y investisse davantage) ou à Sion et à Fribourg le développement des TP (43% dans chaque ville).

Résumé exécutif

La Conférence des villes pour la mobilité a chargé l’Institut de recherche gfs.bern de réaliser une enquête en ligne sur la mobilité urbaine dans dix villes suisses. Au total, ce sont 15’372 habitantes et habitants de plus de 16 ans qui ont été interrogé·e·s. Les thèmes centraux de l’étude sont la possession et l’utilisation de moyens de transport, la satisfaction par rapport à la situation des transports, ainsi que des questions sur l’organisation des transports, sur la mobilité partagée et sur les dépenses pour le transport et la mobilité.

Possession d'un véhicule et utilisation des moyens de transport

  • Les habitant·e·s des villes sont presque aussi nombreux·ses à posséder un vélo ou un vélo électrique (63%) qu’une voiture (67%).
  • Les transports publics (TP) sont le moyen de transport le plus utilisé pour se rendre au travail, en particulier dans les plus grandes villes. Pour les loisirs, les TP et la marche sont à peu près à égalité.
  • À Sion et à Nyon, l’utilisation des vélos et des TP est plus faible en comparaison avec les villes germanophones qui ont pris part à l’enquête. Cela va de pair avec des infrastructures cyclables et une offre de TP moins développées.

Satisfaction par rapport à la situation des transports

 

  • 63% des personnes interrogées sont plutôt satisfaites ou très satisfaites de la situation des transports, principalement en raison du bon réseau et de la haute qualité des TP.
  • Les critiques les plus fréquentes portent sur les infrastructures de transport surchargées et les embouteillages, en particulier aux heures de pointe. À ces heures-là, les personnes interrogées dans la plupart des villes sont majoritairement insatisfaites de la situation du trafic (55% très ou plutôt insatisfaites). Ce sont avant tout les automobilistes et les motocyclistes, mais également les utilisateurs et utilisatrices de vélos et de trottinettes électriques qui se disent dérangé·e·s par les perturbations de trafic dans leur ville.

 

Aménagement de la circulation

 

  • La satisfaction quant à l’accessibilité des quartiers d’habitation pour les piéton·ne·s (91%), par les TP (86%) et pour les vélos (70%) est très élevée.
  • La population qui se déplace à vélo et à pied se retrouve souvent dans des situations dangereuses, particulièrement aux carrefours et sur les grands axes de circulation.
  • Une nette majorité est favorable aux zones de rencontre (78% les trouvent très ou plutôt utiles)
  • Les gens trouvent les limitations de vitesse correctes dans la rue où ils/elles habitent (68% juste comme il faut). Entre un tiers et presque la moitié des personnes qui vivent le long de tronçons à 50 km/h dans les villes participantes souhaitent des vitesses plus basses.

Utilisation et évaluation de la mobilité partagée

  • Les offres de vélos en libre-service sont appréciées, même si elles ne sont pas encore largement utilisées (26%). Là où existent des réseaux importants et denses, l’offre est déjà utilisée par près d’un tiers de la population (par exemple à Lucerne et à Berne). Les offres de trottinettes électriques sont par contre moins répandues et sont jugées de manière plus critique, particulièrement par la population plus âgée.
  • Les hubs (plateformes) de mobilité seraient utilisées, au moins occasionnellement, par 40% des gens. Cependant, ils n’amèneraient que peu de personnes à repenser en profondeur leur utilisation de la voiture.

 

Dépenses pour les transports et la mobilité

  • Les coûts mensuels de la mobilité s’élèvent en moyenne à 369 CHF par ménage, ce qu’une majorité relative juge raisonnable. La part de celles et ceux qui considèrent leur coûts individuels comme élevés ou bas est plus basse dans chaque cas.
  • Les projets pour des espaces urbains agréables à vivre, des infrastructures pour les vélos et des espaces verts sont ceux pour lesquels les gens accepteraient le plus des dépenses supplémentaires. Les préférences de chacune et de chacun sont toutefois souvent différentes quant aux futures mesures à prendre en matière de politique des transports.

Mandant: Conférence des villes pour la mobilité (CVM)
Population: Habitantes et habitants des villes participantes dès l’âge de 16 ans qui vivent depuis au moins six mois dans la ville/commune concernée et que l’on peut interroger en allemand ou en français
Collecte des données: Enquête en ligne
Type d’échantillonnage: Échantillonnage aléatoire par ville, segmenté par âge et sexe
Dates de l’enquête: 28 octobre au 22 décembre 2024
Taille de l’échantillon:

N Total = 15’372

  • N Bâle = 1142
  • N Berne = 1317
    • N Muri bei Bern = 378 (rapport de ville séparé)
    • N Köniz = 401 (rapport de ville séparé)
  • N Fribourg = 1281
  • N Lucerne = 1371
    • N Horw = 405 (rapport de ville séparé)
    • N Ebikon = 285 (rapport de ville séparé)
  • N Nyon = 1282
  • N Schaffhouse = 1214
  • N Sion = 1684
  • N Winterthour = 1194
    • N Seuzach = 299 (rapport de ville séparé)
  • N Zoug = 1227
    • N Baar = 397 (rapport de ville séparé)
    • N Cham = 300 (rapport de ville séparé)
  • N Zurich = 1195

Erreur d’échantillonnage: ±1.1% à 50/50 et 95% de probabilité, si N = 1000 ±3.2% à 50/50 et 95% de probabilité
Pondération: Âge/sexe interdépendants dans chaque ville individuellement