au nom du Touring Club Suisse
Le Baromètre des secours d’urgence TCS 2024 évalue les connaissances, les besoins, les compétences attribuées et le comportement en cas d'urgence médicale en Suisse. Cette enquête représentative auprès des habitants et des membres du TCS est réalisée pour la première fois cette année.
Les résultats de ce premier Baromètre des secours d’urgence TCS sont basés sur deux sondages: d’une part, un échantillon représentatif de 1002 habitants de la Suisse âgés de 18 ans et plus a été interrogé, dont 799 personnes au moyen d’une procédure de «Random Digit Dialing (RDD)» par téléphone. 20% de cette enquête a été réalisée sur des numéros mobiles selon l’approche à base double.
D’autre part, des membres du TCS ont également été interrogés en plus des habitants. Sur les environ 1 600 000 membres du TCS, un échantillon aléatoire de 10 000 personnes a été tiré au sort et invité à participer à une enquête en ligne. Au total, 936 membres du TCS y ont pris part.
L’erreur d’échantillonnage est de ±3,1% pour l’enquête auprès de la population et de ±3,2% pour l’enquête auprès des membres du TCS.
Vous trouverez des informations détaillées sur la méthode de sondage dans l’encadré à la fin du cockpit.
Environ une personne sur quatre a vécu elle-même ou dans son entourage immédiat une urgence au cours de la dernière année (26%). La grande majorité des personnes qui ont été touchées par une urgence médicale au cours des douze derniers mois se sont senties bien entourées dans cette situation (88% de très/plutôt bien).
En moyenne, les habitants de la Suisse s’estiment être relativement compétents, mais pas totalement, dans les situations d’urgence. En moyenne, ils s’attribuent une valeur de 6,3 sur une échelle de 0 (aucune compétence du tout) à 10 (très grande compétence).
Toutefois, tous groupes de population confondus, les personnes interrogées s’estiment plus compétentes que le reste de la population, qui n’atteint en moyenne qu’une valeur de 5,4 sur la même échelle.
Selon les sous-groupes, l’écart entre la compétence auto-attribuée et la compétence de l’ensemble de la population est plus ou moins grand. Les différences sont particulièrement importantes dans le groupe d’âge des 40-64 ans et en Suisse romande. Plus le niveau de formation est élevé, plus les personnes interrogées s’estiment compétentes par rapport à l’ensemble de la population dans les situations d’urgence.
Si l’urgence est comprise comme une sorte de «parcours client», il s’avère que la population exprime une opinion unanime en ce qui concerne la situation d’urgence proprement dite, c’est-à-dire lors de la prise en charge professionnelle.
La population fait fortement confiance aux secours suisses (71% tout à fait d’accord, 28% plutôt d’accord). Avant ou après une urgence, des incertitudes sont toutefois perceptibles: seuls 37% sont très sûrs des mesures prises pour les soins et 35% sont très convaincus de leur comportement en cas d’urgence.
Environ 40% se sentent plutôt préparés ou compétents, tandis qu’une personne sur cinq ne se sent pas bien préparée. Après une urgence, environ un tiers des personnes savent clairement qui peut les aider en cas de questions administratives et financières et estiment pouvoir retourner à leur quotidien en sécurité (31% et 38%). Environ 40% (et 46%) des personnes sont plutôt sûres d’elles sur ces sujets. Toutefois, 27% (questions administratives et financières) et 14% (retour à la vie quotidienne) des personnes interrogées ne sont pas sûres du soutien qu’elles peuvent recevoir après une urgence.
Au contraire des personnes qui ne sont pas membres du TCS, les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête auprès des membres du TCS indiquent qu’elles ont elles-mêmes le sentiment d’avoir déjà pris les mesures nécessaires pour bien se préparer et se soigner en cas d’urgence.
Dans tous les autres domaines, les habitants qui ne sont pas membres du TCS se sentent mieux préparés, entourés ou soutenus.
Selon la perception de la population, plus une région est urbaine ou touristique, meilleure est la qualité des soins en cas d’urgence. Même si une majorité estime que la qualité est au moins plutôt bonne dans les régions reculées, rurales ou montagneuses, les doutes sont visiblement plus élevés.
Cette vision (plus) critique de la qualité des soins n’est pas seulement à attribuer à la population dans son ensemble, mais correspond également à la perception des personnes qui vivent elles-mêmes plutôt dans des zones rurales: les habitants des zones rurales jugent toujours la situation en matière de soins dans les régions reculées moins bonne que celle dans les régions plus peuplées.
La confiance dans les secours locaux et le personnel spécialisé correspondant est très élevée. Lorsqu’il s’agit de faire face à un cas d’urgence, les services d’urgence classiques (ambulance, sauvetage en montagne, police) arrivent en tête du classement de la confiance.
Le TCS arrive en milieu de classement. La confiance envers l’armée suisse ou la protection civile est encore un peu plus faible. Pour toutes les organisations citées dans l’enquête, les valeurs se situent dans la fourchette positive de cinq ou plus sur une échelle de zéro à dix.
Près d’un quart de la population suisse a vécu une urgence au cours des deux dernières années, personnellement ou dans leur entourage proche. Dans la plupart des cas, elle s’est sentie bien entourée. La confiance est surtout accordée aux professionnels, moins aux novices, ni à eux-mêmes, ni au reste de la population. Il existe d’importantes incertitudes concernant les urgences.
La population fait confiance au TCS en cas d’urgence, plus qu’aux militaires et à la protection civile, mais un peu moins qu’aux secours et aux services d’urgence classiques. Le TCS peut notamment marquer des points auprès des personnes déjà bien informées sur les coûts et la couverture en cas d’urgence. Les personnes qui se sont moins penchées sur la question des coûts placent plutôt leur confiance dans les organisations classiques, car celles-ci sont perçues plus naturellement comme des services publics et sont plus établies auprès du grand public.