1re enquête "SRG Trend" relative à la votation du 13 juin 2021

Situation en début de campagne :

Initiative eau potable - majorité en faveur
Initiative interdiction des pesticides - majorité en faveur
Loi COVID-19 - majorité en faveur
Loi sur le CO2 - majorité en faveur
Loi contre le terrorisme - majorité en faveur

Etude sur mandat de la SRG SSR

Si les votations avaient eu lieu dès le 23 mars 2021, tous les projets mis au vote du 13 juin 2021 auraient été acceptés. La position des autorités aurait été gagnante pour la Loi Covid-19, la Loi sur le CO2 et la Loi contre le terrorisme. L’initiative pour une eau potable propre et l’initiative pour l’interdiction des pesticides auraient été adoptées. La participation aux votations aurait atteint 52 %, score supérieur à la moyenne.

Vous trouverez ci-après un état des lieux dressé environ sept semaines avant le jour du scrutin. Il ne s’agit pas d’un pronostic, mais de la situation en vigueur au début des principales campagnes.

Toute désignation, dans ce document, de personne, de statut ou de fonction s’entend indifféremment au féminin et au masculin.

Toutes les indications valent avec une probabilité de 95 % et une marge d’imprécision de ±2.8 points de pourcentage. La campagne de votation ne fait que commencer et l’opinion à se former, faits dont il est prouvé qu’ils peuvent influencer le rapport des Oui et des Non lors des votations populaires. A cela s’ajoutent des effets dus à la mobilisation, encore inconnue, déclenchée par les campagnes.

Le positionnement théorique des constats de l’enquête fait appel à la démarche du gfs.bern en matière de disposition.

Vous trouverez ici des informations de fond sur les projets de loi de la votation du juin 2021 et ici des informations sur la méthode du projet « SRG-Trendumfragen ».

Vous pouvez également télécharger la présentation Powerpoint des résultats ici .

Aperçu des intentions de vote

Initiative pour une eau potable

Intentions de vote actuelles en faveur du Oui

Si l’initiative populaire «Pour une eau potable propre et une alimentation saine» avait été mise au vote dès le 23 avril 2021, les personnes désireuses de participer l’auraient adoptée. 54 % des personnes qui veulent certainement participer auraient été certainement ou plutôt pour l’initiative, 40 % auraient été certainement ou plutôt contre. Au moment de l’enquête, il restait encore 6 % d’indécis.

Les attentes quant à l’issue de la votation sont plus critiques. Pour le 13 juin 2021, 40 % des personnes désireuses de participer s’attendent à un refus et 38 % à une acceptation. La part de Oui est estimée en moyenne à 48 %.

L’opinion se trouve à un stade moyen de formation

61 % des personnes jusqu’à présent mobilisées ont déjà des intentions certainement pour (33 %) ou certainement contre (28 %). C’est l’indice d’une polarisation assez forte dès la situation de départ, et que l’opinion se trouve à un stade moyen de formation.

La décision de vote est déjà bien étayée d’arguments, de sorte que l’influence de la campagne principale sur la formation de l’opinion devrait rester limitée.

Schéma conflictuel provisoire : A gauche, la sympathie des citadin-e-s et des retraité-e-s soutient un Oui.

Dès la phase de départ précoce sont identifiables des groupes enclins à grande échelle pour le côté Oui : Les personnes désireuses de participer, les sympathisant-e-s du PS ou des Verts veulent même en majorité voter certainement pour. Cela est révélateur d’une situation claire dans le camp politique de gauche. Toutefois, la polarisation ne gagne en netteté qu’en examinant le PVL et le PCS: Les sympathisant-e-s du PVL sont nettement moins sûrs mais 73 % veulent néanmoins voter pour et suivre ainsi le mot d’ordre des délégués PVL (40 % certainement pour, 33 % plutôt pour). Au Centre, les rapports de majorité s’inversent, faisant que le vote de la majorité s’aligne ici aussi sur le mot d’ordre du Centre. 60 % veulent voter certainement ou plutôt contre le projet. Les sympathisant-e-s du PLR (54 %) ainsi que de l’UDC (62 %) sont eux aussi en majorité contre l’initiative pour une eau potable propre. La formation de l’opinion est particulièrement intéressante chez les Indépendants, encore nombreux à seulement tendre vers une décision ou à ne pas être décidés du tout: Vers la fin avril 2021, une majorité relative de 47 % est pour le projet, et 39 % contre.

Comme il fallait s’y attendre, les habitant-e-s des grandes agglomérations sont plus ouverts aux problématiques environnementales, même si le milieu agricole traditionnel s’exprime contre les idées provenant des milieux écologistes. La polarisation entre la ville (65 % certainement ou plutôt pour dans les grandes agglomérations) et la campagne (41 %) est remarquablement élevée.

 

 

Le fossé ville-campagne dépasse par exemple les différences entre les sexes (57 % de Oui chez les femmes contre 52 % de Oui chez les hommes). Les différences entre groupes d’âges sont atypiques. Les retraité-e-s soutiennent le plus fortement l’initiative pour une eau potable propre (65 %), tandis qu’une étroite majorité de personnes d’âge moyen veut voter en faveur de l’initiative (53 % certainement ou plutôt pour), et que les 18-39 ans sont actuellement en majorité serrée contre l’initiative (51 % certainement ou plutôt contre). La classe moyenne regarde le projet d’un œil plutôt critique. Les personnes aux revenus moyens comme celles détenant un diplôme professionnel ou des diplômes professionnels supérieurs mais non universitaires sont majoritairement, mais que de justesse, en faveur de l’initiative pour une eau potable propre. Les foyers disposants de revenus élevés mais pas des plus élevés ainsi que les titulaires de diplômes universitaires défendent l’initiative plus fortement que la moyenne.

Dans la situation de départ, la Suisse italophone manifeste beaucoup de sympathie pour cette problématique (70 % certainement ou plutôt pour). En Suisse francophone (56 %) et en Suisse germanophone (53 %), les personnes interrogées se sont avérées nettement plus critiques.

Par ailleurs, les Suisses de l’étranger manifestent actuellement nettement plus de soutien au projet que l’électorat inscrit résidant en Suisse.

Argumentaire

Quatre arguments ont été directement formulés au sujet de l’initiative pour une eau potable propre. Le degré de soutien montre à quel point l’évaluation du projet fait polémique: Tous ces arguments convainquent des majorités serrées de personnes désireuses de participer, mais se heurtent aussi à une forte opposition.

L’analyse de l’effet des arguments (y compris de deux arguments relatifs à l’initiative pour l’interdiction des pesticides) montre que la formation de l’opinion est très fortement marquée par l’image que l’on se fait de l’agriculture actuelle. Si l’image que l’on s’en fait est critique en raison de réflexions écologiques, on approuve l’initiative. La critique envers les milliards de subventions parle le plus fortement pour l’initiative.

 

Cette critique est sous-tendue par la critique de l’emploi de pesticides dans l’agriculture, expression d’une production trop peu orientée sur l’écologique (cf. l’argumentaire sur l’initiative pour l’interdiction des pesticides). Sont efficaces contre le projet l’impression que la contamination de l’environnement serait exportée à l’étranger, l’impression d’une menace de l’existence économique même de l’agriculture ainsi que la crainte que des obligations supplémentaires ne viennent renchérir les produits alimentaires (argument du prix: cf. les arguments relatifs à l’initiative pour l’interdiction des pesticides).

60 % des voix Oui et voix Non peuvent être expliqués par le jugement porté sur ces cinq arguments. C’est un taux élevé dans la phase actuelle de la campagne.

Tendance dans la formation de l'opinion

Sans connaissance de la dynamique sous-tendant la formation de l’opinion, il faut laisser ouverte l’issue de la votation du 13 juin 2021.

Les intentions de vote et les attitudes envers les arguments parlent en situation de départ pour un débat polémique, sachant que sans retournement d’opinion, une acceptation (de justesse) de l’initiative pour une eau potable propre est envisageable.

 

La position des élites politiques, la critique étendue venant du centre droit et des campagnes, plus la règle générale de formation de l’opinion sur une initiative parlent toutefois dans leur ensemble contre un tel cas exceptionnel.

Le débat sur le contenu est très avancé, plusieurs points critiqués agissent sur l’opinion. En règle générale cela suggère la présence d’un cas normal de formation de l’opinion en direction de la position du Conseil fédéral et du Parlement: une partie des personnes (ayant tendance à être) pour, ainsi que les celles encore indécises tendent plutôt vers le Non lorsque s’achève le processus de formation de l’opinion.

Initiative pour l’interdiction des pesticides

Intentions de vote actuelles également en faveur du Oui

Si l’initiative populaire «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse» avait été mise au vote dès fin avril 2021, 55 % de l’électorat inscrit fermement décidé à participer auraient certainement ou plutôt voté en sa faveur, et 42 % auraient voté contre.

Comme avec l’initiative pour une eau potable propre, l’évaluation de l’issue est plus critique que les intentions de vote exprimées. Selon un pronostic pour le jour des votations proprement dit, 43 % des personnes mobilisées s’attendent à une acceptation, tandis qu’une majorité de 57 % prévoit un refus. La part de Oui est estimée en moyenne à 48 %.

Une comparaison des deux projets révèle une certaine différenciation chez un peu moins d’une personne sur cinq désireuses de participer. Certes 48 % veulent certainement ou plutôt accepter les deux projets et 35 % veulent certainement ou plutôt les rejeter, taux qui montrent que 83 % ont une attitude uniforme envers les deux projets touchant à la politique agricole. D’un autre côté, 5 % respectifs veulent accepter un projet et refuser l’autre. La petite avance de l’initiative pour l’interdiction des pesticides est imputable aux personnes qui sont (plutôt) pour cette initiative et (encore) irrésolues quant à l’initiative pour une eau potable propre.

Stade moyen de formation de l'opinion

Dès cette phase précoce de la campagne de votation, 61 % manifestent déjà des intentions de vote fermes alors que 3 % seulement se disent encore indécis. En outre, les décisions de vote s’appuient sur un contenu solide.

Le stade de formation de l’opinion suggère aussi, concernant l’initiative pour l’interdiction des pesticides, un potentiel de changement moindre que d’habitude pour les initiatives.

Schéma conflictuel actuel comparable à celui de l’initiative eau potable, sauf au centre de l’échiquier politique

Malgré une différenciation individuelle caractérisée par moins d’une personne sur cinq certainement désireuse de participer, le schéma conflictuel de l’initiative pour l’interdiction des pesticides est largement comparable à celui de l’initiative pour une eau potable propre. En règle générale, les différences entre groupes étudiés sont inférieures à 5 % concernant la part de Oui.

Les différences sont expressément très réduites dans les groupes d’âges et dans les diverses régions de Suisse (agglomération et région linguistique). Les différences selon la catégorie sociale et par sexe sont elles aussi comparables à celles de l’initiative pour une eau potable propre.

 

 

Les différences se manifestent en premier lieu entre les partis. Et ici la différence au sein du PVL saute aux yeux: 66 %, soit 7 points de moins que dans l’initiative pour une eau potable propre, veulent voter en faveur de l’initiative pour l’interdiction des pesticides. Les délégués du PVL ont décidé de dire Oui à l’initiative pour une eau potable propre et de laisser le vote libre à celle pour l’interdiction des pesticides. Au Centre, avec ses deux mots d’ordre Non, la différence est précisément l’inverse: 38 %, des sympathisant-e-s du Centre veulent voter en faveur de l’initiative pour l’interdiction des pesticides. Soit 5 % de plus que pour l’initiative pour une eau potable propre. La différence chez les Indépendants va dans le même sens, mais avec encore plus de netteté. Une majorité d’Indépendants (55 %) veut voter pour l’initiative d’interdiction des pesticides, tandis que seulement une minorité de 47 % veut voter pour l’initiative en faveur d’une eau potable propre.

Argumentaire : Critique de l’emploi de substances chimiques toxiques vs le prix

Concernant l’initiative pour l’interdiction des pesticides, deux arguments supplémentaires formulés de façon plutôt fondamentale ont été explicitement sondés. Le principe selon lequel l’emploi de substances chimiques toxiques n’est pas compatible avec une agriculture durable reçoit beaucoup de soutien: 70 % sont tout à fait et plutôt d’accord avec lui. Du côté adverse, avec 74 % de soutien, la ligne de front formée par le supplément de prix au cas où d’autres obligations viendraient s’appliquer aux produits alimentaires ne lui cède en rien en attractivité.

 

L’analyse de l’effet de tous les arguments sur les intentions de vote jusqu’à présent exprimées montre que le front de progression du contenu jouit fondamentalement de beaucoup de soutien et que le soutien venu du centre politique est clairement alimenté par la critique de l’emploi de substances de synthèse. Toutefois, la critique des subventions versées à une agriculture qui nuit à l’environnement (cf. l’initiative pour une eau potable propre) est efficace elle aussi. Outre la critique de l’exportation d’un comportement écocide, le supplément de prix constitue le deuxième argument le plus important contre le projet. L’argument de la menace pesant sur l’existence économique même de l’agriculture est également efficace.

Tendance dans la formation de l'opinion

En présence d’une seule enquête pour l’instant, l’issue de la votation du 13 juin 2021 doit rester de nouveau ouverte. Les intentions de vote et les attitudes envers les arguments parlent, en situation de départ, en faveur d’une acceptation de l’initiative pour l’interdiction des pesticides. La position des élites politiques et la règle générale de formation de l’opinion sur une initiative parlent cependant pour son rejet. Il s’agit là d’un processus typique pour des initiatives.

Il sera très intéressant de voir si les deux projets évoluent différemment et si les sympathies demeurent plus fortes pour l’un des projets. La différenciation individuelle reconnaissable jusqu’à présent autorise tout à fait une telle évolution divergente. Le jugement à peine meilleur de l’initiative pour l’interdiction des pesticides porté en situation de départ ne constitue toutefois pas un signe en ce sens. Le mot d’ordre du PVL par exemple a déjà produit à la base du parti une certaine différenciation, reconnaissable, contre l’initiative pour l’interdiction des pesticides et en faveur de l’initiative pour une eau potable propre. Si ce schéma parvient à s’imposer, l’initiative pour une eau potable propre sera peut être celle des deux initiatives agricoles comptant une part plus importante de Oui le 13 juin 2021.

 

En situation de départ toutefois, les personnes politiquement moins liées et les sympathisant-e-s du Centre sont inversement un peu plus ouverts à l’interdiction des pesticides. Ces personnes devraient jusqu’à la fin être plus fortement convaincues de l’interdiction concrète des pesticides, que de l’approche relative aux subventions directes comme le prévoit l’initiative pour une eau potable propre. L’argument opposé toutefois, celui des hausses de prix, devrait développer encore un puissant effet dans ces groupes politiquement moins liés à des notions abstraites et qui décident de manière pragmatique.

Et il y a ensuite, à côté de la critique déjà efficace du contenu, une partie adverse fortement organisée dans les campagnes et issue du camp politique de droite, qui s’oppose aux deux projets. D’où le principe applicable aussi à l’initiative pour l’interdiction des pesticides, qu’un cas normal de formation de l’opinion paraît réaliste: Les sympathies initiales s’érodent au contact des points faibles du projet de plus en plus perçus au fur et à mesure que la campagne avance. Souvent ces points faibles en viennent à peser plus lourd, au moment de glisser définitivement sa voix dans l’urne, que lors du premier jugement d’une initiative.

Loi COVID-19

Intentions de vote actuelles clairement en faveur du Oui

Fin avril, une nette majorité de personnes désireuses de participer (67 %) aurait voté pour la Loi COVID-19. 27 % s’y seraient opposés. 6 % sont encore indécis. En situation de départ, l’avance du camp des Oui est confortable avec 40 %.

Les trois quarts des personnes désireuses de participer partent d’une acceptation le 13 juin 2021 et 24 % d’un refus. La part de Oui est estimée en moyenne à 55 %.

Stade de Formation d’opinion moyen - avancé

A ce stade précoce de la campagne pour les votations, l’opinion se trouve à un stade de formation moyen à avancé. 56 % des titulaires du droit de vote ont déjà un avis bien campé sur le projet, et ici aussi le côté Oui mène avec 40 % contre 16 %.

Même si la phase principale de la campagne n’est qu’en train de commencer, le tableau d’opinion nettement positif et déjà consolidé réduit la probabilité de décalages importants dans les intentions de vote.

L’attitude du gouvernement marque le plus fortement le schéma conflictuel provisoire

C’est au plan politique que les intentions de vote précoces sont les plus marquées, car après la confiance envers le gouvernement ce sont les affiliations aux partis qui définissent le tableau d’opinion précoce. En situation de départ en effet, les groupes qui majoritairement refusent ne sont qu’au nombre de deux: L’électorat proche de l’UDC et les personnes désireuses de participer critiques envers le gouvernement. Il règne sinon – au moins en situation de départ – un vaste consensus sociétal autour de la Loi COVID-19.

Il n’y a de conflit élite/base dans aucun parti. C’est là un indice de plus pour indiquer qu’il n’y a plutôt pas de grands décalages à attendre dans les rapports de majorité. L’approbation est la plus forte dans le périmètre du PS, et la plus faible dans celui de l’UDC. Les Indépendants comptent encore de nombreux indécis, mais qui actuellement disent en majorité vouloir soutenir le projet.

Si tous les groupes d’âges se rangent eux aussi majoritairement dans le camp du Oui, la volonté d’approuver augmente nettement avec l’âge.

 

 

Les hommes sont en outre significativement plus pour la loi que les femmes et les parts de Oui augmentent avec la formation scolaire et le revenu du foyer.

Un examen par régions montre que la Suisse italophone approuve le plus la loi, suivie de la Suisse francophone. La Suisse germanophone est aussi majoritairement pour la loi, mais c’est dans cette région que la résistance tend le plus à se manifester. Il n’est possible de parler d’un tableau d’opinion ferme (61 % sont certainement pour/contre) qu’en Suisse germanophone; dans les autres régions, les tendances des opinions sont encore largement diffusées, ce qui suggère plus de dynamique dans la formation à venir de l’opinion (FCH: 43 %, ICH: 43 % certainement pour/contre).

Le fossé entre la ville et la campagne est plus important que celui séparant les régions linguistiques. Des voix critiques plus nombreuses s’élèvent dans les régions rurales, alors que l’approbation émanant des territoires urbains est élevée.

Argumentaire : nécessité vs atmosphère anxiogène

Sur le terrain argumentatif aussi, le camp du Oui a le dessus car non seulement ses arguments convainquent de solides majorités mais il dispose aussi actuellement de l’argument le plus efficace pour une décision de vote.

La Loi COVID-19 convainc surtout parce qu’une majorité débordant des frontières des partis trouve que la Suisse a besoin d’une base légale solide pour agir de manière ciblée et rapide au fur et à mesure que la pandémie évolue. 61 % se rangent par ailleurs derrière l’opinion que la loi amortit les conséquences économiques de la pandémie sur les personnes et entreprises en difficultés, ce qui protège les emplois et les salaires. Les électorats des partis adhèrent aussi tous à cet argument.

 

 

Le camp contre convainc à moins grande échelle. 52 % des personnes désireuses de participer le soutiennent lorsqu’il argumente que le masque obligatoire, les fermetures d’entreprises et la quarantaine engendreraient des problèmes massifs et que les dommages provoqués par ces mesures seraient plus importants que leur utilité. Dans le périmètre de l’UDC, du PLR et des Indépendants, cet argument de la proportionnalité séduit (SVP: 64 %, FDP: 54 %, PUG: 51 %). Et même les sympathisant-e-s des Verts, qui désirent nettement voter Oui, s’avèrent partagés sur ce point (PES: 48 % d’accord contre 49 % pas d’accord). Cela a néanmoins peu d’effet sur une décision de vote. Le second argument contre, à savoir que la gestion de la pandémie non seulement propage la peur mais bouleverse également l’ordre propre à la démocratie directe, ne trouve de soutien majoritaire que dans le périmètre de l’UDC (UDC:  70 % certainement/plutôt d’accord).

La congruence entre les intentions de vote de l’électorat et les attitudes envers les arguments est moyenne (taux d’explication: 51%).

La nécessité de la Loi COVID-19 est fondamentalement reconnue et promeut le vote d’un net Oui au projet. L’atmosphère anxiogène tout autour du virus et l’impression que l’ordre propre à la démocratie directe est bouleversé promeuvent le plus fortement le Non.

Tendance dans la formation de l'opinion

L’avance du camp du Oui est élevée; la critique envers la Loi COVID-19 est nettement minoritaire en dehors de l’UDC et des milieux méfiants envers le gouvernement. Compte tenu du tableau des mots d’ordre ainsi que des votes de clôture dans les Chambres, cette situation n’est guère surprenante.

Le volet le plus puissant de la critique, qui pourrait lézarder l’approbation précoce, est formé par les reproches de propager la peur en liaison avec la pandémie, et de perturber l’ordre propre à la démocratie directe.

Dans un cas normal de formation de l’opinion sur un projet des autorités, les intentions de vote de l’électorat s’alignent, au fil de la campagne, sur les recommandations du Conseil fédéral et du Parlement. Si ce cas normal survient, la Loi COVID-19 sera adoptée avec une nette majorité le 13 juin 2021.

 

Mais vu que la pandémie de COVID-19 et la politique de mesures affectent directement la vie quotidienne de beaucoup de gens, et que la situation de la pandémie peut changer à tout moment, des évolutions surprises ne sont pas à exclure. Les discussions tout autour du coronavirus sont chargées d’émotionnel. Cela aussi favorise une haute dynamique dans la campagne pour les votations.

Le projet a le potentiel de polariser plus fortement qu’à l’heure actuelle, raison pour laquelle aussi la part de Non augmenterait au fil de cette campagne. Toutefois, en raison de la forte avance du côté du Oui et du premier jugement porté sur les arguments, une inversion des rapports de majorité constituerait même dans ce cas une surprise de taille. Durant la suite de la campagne, le camp adverse devrait prendre nettement le dessus sur le terrain argumentatif.

Seulement la deuxième enquête va nous renseigner sur la dynamique de l’évolution de l’opinion et nous apporter ainsi plus de certitude. Actuellement les chances d’une acceptation sont intactes, mais un refus ne peut pas encore être complètement exclu. Les développements de la pandémie elle-même sont trop dynamiques pour pouvoir l’exclure, et ce n’est pas la moindre des raisons.

Loi sur le CO2

Intentions de vote actuelles en faveur du Oui

Fait nouveau, une majorité de 60 % des personnes désireuses de participer aurait voté voter «certainement» ou «plutôt» en faveur de la Loi CO2 le 23 avril 2021. 35 % se sont exprimés plutôt ou clairement contre. 5 % étaient encore indécis. En situation de départ, l’avance du camp Oui est de 25 %.

L’attente des personnes désireuses de participer quant au résultat de la votation est moins nette: Une majorité certes part d’une acceptation de la Loi sur le CO2 (52 % contre 47 %). La part de Oui est estimée en moyenne à 49 %. Cela correspondrait à un refus.

Stade de formation de l’opinion moyen à avancé

En cette phase précoce de la campagne de votation, 56 % manifestent déjà des intentions de vote fermes et 5 % se montrent encore indécis. En outre, les décisions de vote s’appuient sur un solide argumentaire.

Dans l’ensemble, cela correspond à un stade moyen à avancé de la formation de l’opinion, ce qui restreint la marge de manœuvre requise par des changements importants.

Le schéma conflictuel provisoire a un intense cachet politique

Sur la gauche de l’échiquier politique, jusqu’au PVL, l’approbation de la Loi sur le CO2 est forte. En milieu d’échiquier et chez les Indépendants, des voix critiques s’élèvent, à concurrence d’un tiers, malgré des majorités appuyant l’approbation. La formation de l’opinion à la base du PLR est encore peu affermie et se trouve dans l’impasse. Le Non en provenance du périmètre UDC est net. Fin mars, les Indépendants auraient voté Oui. Les électorats des différents partis campent ainsi en majorité sur la position de leur parti-père respectif, même si c’est vraiment de justesse dans le camp du PLR.

 

 

Outre les sympathisant-e-s de l’UDC, les personnes désireuses de participer qui ne font pas confiance au gouvernement rejettent en majorité la Loi sur le CO2. En dehors de ces deux groupes, il n’existe certes pas d’autres sous-groupes qui la refusent, mais de nettes différences entre les sexes et couches sociales apparaissent dans les intentions de vote précoces, ainsi que des accentuations régionales. En effet, les hommes, les personnes désireuses de participer détenant un niveau d’éducation moyen, dont le foyer perçoit un revenu moyen, ou d’âge moyen, ainsi que les personnes provenant de la Suisse italophone ou des régions rurales, sont nettement plus critiques envers la Loi sur le CO2 que leurs groupes opposés.

Argumentaire : Faire cavalier seul aidera peu vs. emplois viables dans le futur

Sur le terrain de l’argumentation, les partisan-e-s sont actuellement en légèrement meilleure position, car avec leurs arguments ils convainquent des majorités claires. Approximativement les trois quarts reconnaissent que le réchauffement climatique va provoquer des dommages graves et des coûts élevés si nous ne controns pas ce processus avec plus de résolution. Les deux tiers trouvent que la loi soutient les investissements respectueux du climat, ce qui crée des emplois viables dans le futur. Et 57 % reconnaissent que les coûts supplémentaires ne frapperaient que les pollueurs car, en vertu du principe du pollueur payeur, toutes celles et ceux qui agissent de manière respectueuse du climat en profiteraient. Des votes critiques à l’encontre des arguments Pour proviennent principalement du périmètre bourgeois. En l’occurrence, l’électorat proche de l’UDC refuse majoritairement la totalité des trois arguments Pour.

 

 

La partie adverse dispose de deux messages capables de recueillir une majorité. 60 % reconnaissent que la nouvelle Loi sur le CO2 renchérit le chauffage et l’utilisation de la voiture, ce qui affaiblirait les classes moyennes, surtout dans les régions périphériques. L’argument relatif aux classes moyennes trouve un soutien considérable même dans le camp de gauche (PES: 27 %, PS: 42 %, PVL: 43%).   51 % trouvent que si la Suisse fait cavalier seul, cela aidera peu le climat et nuira aux entreprises et à la population. Cet argument convainc, outre l’électorat proche de l’UDC, aussi celui du Centre et du PLR; il s’agit actuellement de l’argument le plus puissant pour expliquer une décision de vote individuelle. L’argument selon lequel nous ne pouvons actuellement pas nous offrir de dépenses supplémentaires et d’obligations en raison des dommages économiques provoqués par la pandémie, ne convainc en revanche que le périmètre bourgeois (PLR et UDC).

La forte congruence entre les intentions de vote et les attitudes envers les arguments signale la présence de décisions de vote fondées sur un contenu (taux d’explication : 63%). Les intentions de vote précoces sont définies de façon déterminante par une pesée du dommage et de l’utilité.

Du côté Dommage de la balance, une initiative suisse isolée est considérée peu efficace et nuisible pour la Suisse. Du côté Utilité de la balance sont placées l’aptitude au futur des emplois grâce à des investissements respectueux du climat, et la peur des coûts et dommages sans combat résolu du réchauffement climatique.

Tendance dans la formation de l'opinion

Dans l’ensemble, la Loi sur le CO2 est un projet des autorités positivement prédisposé; ses partisan-e-s disposent ainsi d’un avantage de départ important. L’avance du côté Oui est élevée et les intentions de vote exprimées sont déjà consolidées à ce stade précoce de la campagne de votations. En outre règne un consensus sociétal relativement large envers la question de la Loi sur le CO2 vu que seulement deux groupes de population le refusent (l’électorat UDC et les personnes critiques envers le gouvernement). Et les intentions de vote concordent largement avec les attitudes envers les arguments Pour et Contre. Il règne par ailleurs un climat général d’opinion en faveur des problématiques environnementales.

Avec la situation de départ en présence, un Oui à la nouvelle Loi sur le CO2 est le scénario plus probable le 13 juin 2021.

 

Uniquement si le camp des opposants devait prendre le dessus pendant la suite de la campagne, une polarisation unilatérale en direction du Non pourrait commencer.

Vu justement que la critique ici observée a déjà provoqué la chute de projets similaires dès au niveau cantonal, les partisan-e-s du Oui ne devraient pas se croire indûment en sécurité. L’argument selon lequel une initiative suisse isolée rend peu service, revient chère et provoque des dommages, séduit et s’avère très efficace. L’argumentation aussi autour de la classe moyenne rayonne en direction du camp adverse. Ainsi, sans connaissance de la dynamique sous-tendant la formation de l’opinion, l’issue de la votation doit être laissée ouverte.

Loi contre le terrorisme

Intentions de vote actuelles en faveur du Oui

A environ un mois de la votation, l’électorat veut avec une majorité de 67 % voter certainement ou plutôt pour la Loi contre le terrorisme. 24 % sont certainement ou plutôt contre cette loi. Actuellement, une majorité des personnes mobilisées part d’une adoption du projet. En moyenne, la part de voix Oui aux urnes est estimée à 57 %.

L’opinion se trouve à un stade moyen de formation

En cette phase précoce de la campagne de votation, 49 % expriment des intentions de vote fermes. En revanche 42 % n’ont pas encore d’opinion bien arrêtée et 9 % sont encore indécis. La force d’explication des arguments se situe à 40 % La formation de l’opinion se trouve ainsi seulement à un stade moyennement avancé.

Schéma conflictuel provisoire : Accord général avec possibilité de changement

Des majorités en faveur de l’acceptation de la loi contre le terrorisme sont présentes dans tous les camps politiques. De la sorte, la position occupée par les autorités bénéficie d’un vaste soutien. Parmi les sympathisant-e-s des Verts (52 %) et du PS (55 %), ces majorités sont toutefois extrêmement serrées. 70 % de l’électorat du PVL veut voter en faveur de la loi. Compte tenu des mots d’ordre Non des Verts, du PS et du PVL, il existe des conflits élite/base dont un particulièrement net au sein du PVL.

La part de Oui est la plus forte (82 %) dans le camp du Centre ainsi que chez les sympathisant-e-s du PLR. Plus à droite, chez les sympathisant-e-s de l’UDC, l’acceptation redescend (75 % de parts de Oui). Les Indépendants seraient actuellement 59 % à vouloir voter pour le projet.

 

Certes les personnes qui font confiance au gouvernement acceptent nettement plus le projet que les personnes qui se méfient du gouvernement, mais la part de Oui est majoritaire aussi chez ces personnes dernières citées. Actuellement ne se dessine pas, en liaison avec la Loi contre le terrorisme, de vote de protestation ou de défiance envers les autorités. Il y a visiblement présence d’une volonté populaire de suivre le Conseil fédéral et le Parlement sur les thèmes «Law and Order».

Des majorités en faveur du projet se retrouvent aussi dans tous les sous-groupes, décomposées selon des critères sociodémographiques, auprès des personnes jusqu’à présent mobilisées. Ces majorités sont toutefois différemment accentuées, notamment pour la part de celles dont l’opinion est déjà entièrement cristallisée. Plus une personne est âgée et plus son niveau d’éducation est réduit et plus elle tend vers le Oui. Chez les hommes ainsi que dans l’électorat italophone et germanophone, la part de personnes voulant voter résolument Oui est nettement plus élevée que chez les femmes ou en Suisse francophone. Si toutefois l’on additionne les personnes plutôt décidées, ces différences disparaissent presque entièrement.

Argumentaire

L’argument de la nécessité d’instruments plus puissants pour la police afin de combattre efficacement le terrorisme convainc de vastes majorité au sein de la population. Il est soutenu par 73 % des personnes qui vont certainement participer. Dans le camp opposé, une étroite majorité de 51 % se range aussi derrière l’affirmation selon laquelle le projet ouvrirait en grand la voie à des privations de liberté et à des violations des droits de l’homme. Selon une analyse de régression statistique, ces deux arguments influencent les intentions de vote de façon déterminante bien que non définitive. L’analyse ne permet en effet d’expliquer que moins de la moitié des intentions de vote (41 %).

 

Si l’on compare en outre aussi l’intention de vote exprimée sur la Loi contre le terrorisme avec l’approbation de cette problématique adossée à une argumentation, ce projet dispose d’une marge de manœuvre particulièrement vaste au fil de la campagne, sachant que notamment un potentiel de diminution de la part de Oui deviendra visible. Il s’agit d’un nouvel indice signalant que chez beaucoup de gens la formation de l’opinion relativement au projet n’est pas encore achevée.

Tendance dans la formation de l'opinion

De tous les projets qui vont être soumis aux votations du 13 juin 2021, c’est au sujet de la Loi contre le terrorisme que la formation de l’opinion est la moins avancée. On trouve certes actuellement dans tous les sous-groupes et camps étudiés des majorités prêtes à voter Oui, mais ces majorités sont encore étroites pour certaines et souvent elles ne sont pas particulièrement cristallisées. En outre existent, dans tous les camps des partis, des différences considérables entre l’intention de vote manifestée et l’approbation, adossée à un argumentaire, de la loi contre le terrorisme; dans le camp de gauche par ailleurs ainsi que chez le PVL, l’opinion de la base ne coïncide pas avec celui de l’élite.

 

Cet écart masque un certain potentiel de diminution de la part de voix allant au Oui. Si cette diminution se manifeste effectivement au fil des prochaines semaines, cela correspondrait à une évolution atypique de la formation de l’opinion relativement aux projets des autorités. Normalement, plus la date des votations approche et plus l’approbation augmente. Il reste toutefois dans ce projet une marge de manœuvre permettant aux campagnes respectives d’influencer la formation de l’opinion. Mais pour que le projet soit rejeté, il faudrait que se produise un renversement d’opinion substantiel et atypique. A la date d’aujourd’hui, il est donc dans l’ensemble impossible de livrer un jugement définitif sur l’issue de la votation.

Intentions préliminaires de participation

Intention supérieure à la moyenne de participer aux votations du 13 juin 2021

La participation aux votations nationales de septembre 2020 et de mars 2021 a été supérieure à la moyenne de ces dix dernières années (46 %); en novembre 2020 en revanche, la participation a été moyenne. La volonté jusqu’à présent mesurée de participer le 13 juin 2021 se situe à nouveau au-dessus de la moyenne (52 %).

 

Si l’on tient compte du fait que la participation le jour même des votations tend à augmenter comparé aux enquêtes, les projets actuels détiennent ainsi le potentiel de mobiliser plus que la moyenne. Parle aussi en faveur d’un tel scénario la combinaison hétérogène des thèmes traités par les cinq projets. Cette hétérogénéité fait que de nombreux groupes différents sont sensibilisés et qu’ils pourraient être mobilisés.

Profil des personnes désireuses de participer

Les données renvoient toutefois au cas normal de la participation sans mobilisation de protestation: Les personnes aisées, les hommes et les moins jeunes sont plus fortement mobilisés. Aussi les personnes qui font confiance au gouvernement sont beaucoup plus enclines actuellement à participer que celles qui s’en méfient. En Suisse germanophone, la mobilisation (55 %) est déjà un peu plus élevée qu’en Suisse francophone (46 %) ou en Suisse italophone (45 %).

 

La mobilisation à ce stade précoce est plus importante au niveau des pôles politiques, en particulier dans le camp de gauche, qu’au centre de l’échiquier politique. Les Indépendants sont actuellement ceux qui affichent le moins de motivation à participer.

Si cette mobilisation se maintient, les trois projets des autorités ont de bonnes chances d’êtres acceptées; les initiatives de leur côté se trouvent en mauvaise posture. La poursuite du débat et l’évolution de la crise du coronavirus peuvent encore avoir des répercussions sur les intentions de vote vu la présence d’un potentiel de mobilisation précisément dans les milieux critiques du gouvernement.

Façon de citer

Première session de l’enquête Trend SRG-SSR sur les votations du 13 juin 2021, réalisée par l’Institut de recherche gfs.bern entre le 19 avril et le 3 mai 2021 auprès de 22 732 titulaires du droit de vote. La plage d’erreur statistique est donc de +/- 2.8 pour cent.

Méthode et base de données

La partie téléphonique de l’enquête présente a été réalisée par le Service d’enquête gfs, l’institut de recherche gfs.bern est en charge de l’évaluation et de l’analyse des données.

Le sondage suit la procédure RDD/Dual Frame, via les réseaux fixe et mobile. Dans le cadre du mandat SSR, le sondage téléphonique des électeurs est complété par un sondage en ligne depuis l’automne 2018, afin de renforcer la taille d’échantillonnage en Suisse romande et au Tessin. La partie en ligne a été réalisée sous forme de sondage opt-in (sondage participatif) via les portails en ligne de SRG SSR Médias. De plus amples informations sur le mandat et la méthode sont disponibles ici.

 

Pour pouvoir émettre des affirmations par régions linguistiques, nous avons tenu compte plus que proportionnellement des minorités linguistiques au cours de l’enquête CATI. Les proportions ont été rectifiées pour pouvoir émettre des affirmations au niveau national.

Nous ne pouvons émettre aucune affirmation sur la majorité des cantons vu que le nombre de personnes interrogées ne suffit pas pour effectuer des analyses assurées au niveau cantonal.

Vous trouverez ici plus d’informations sur la théorie et la méthode des sondages SRG Trend.

Rapport technique succinct

Commettant : Conférence CR de la SRG SSR
Corpus de base : Titulaires du droit de vote Suisses
Origine des adresses CATI : Plan d’échantillonnage Gabler/Häder pour RDD/dual-frame; corrigé par liste Swiss Interview
Origine des adresses en ligne : Sondage opt-in via les portails Internet de SRG SSR
Relevé des données : par téléphone, assisté par ordinateur (CATI) et en ligne
Nature de l’échantillonnage CATI : randomisé/par régions linguistiques; méthode de la date de naissance dans le foyer selon régions linguistiques
Nature de l’échantillonnage en ligne : Sondage de participation ouvert
Période d’enquête : 19 avril – 3 mai 2021
Jour médian de l’enquête : 23 avril 2021
Taille des échantillons : minimum 1200, réel 22 732 (Cati: 1209, Online: 21523), n DCH: 17093, n FCH: 4990, n ICH: 649
Erreur d’échantillonnage : ± 2.8 points de pourcentage d’une valeur de 50% (et probabilité de 95%)
Particularités des quotas CATI : sexe/âge interverrouillés
Particularités des quotas en ligne :
Pondération selon : Pondération dual-frame, langue, lieu de résidence, affinité avec un parti, recall, participation
Durée de l’enquête moyenne CATI : 16.2 minutes (écart-type : 3.7 minutes)
Publication : 7 mai 2021, 6h00