Baromètre des transitions 2021

Principaux résultats Mars/Avril 2021

Enquête effectuée auprès des jeunes et des entreprises sur mandat du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI

Objectifs et profil de l’étude

L’objectif du baromètre des transitions est de recenser les décisions des jeunes en matière de formation à la fin de leur scolarité obligatoire, et d’évaluer la situation sur le marché suisse des places d’apprentissage.

Une enquête en ligne (disponible en trois langues) est menée chaque année à cet effet auprès des jeunes de 14 à 16 ans et des entreprises comptant au minimum deux employés. Cette

 

enquête est systématiquement réalisée en deux vagues.

Les graphiques ci-après donnent un aperçu des principaux résultats de la première vague d’enquête en 2021. La méthodologie est détaillée à la fin du rapport.

Les données présentées ont été obtenues par extrapolation. Les résultats de la population cible ont été extrapolés sur la base des échantillons.

Aperçu des principaux résultats

51 % des jeunes arrivant en phase de transition ont déjà trouvé une solution qui leur convient.

63 % des places d’apprentissage proposées sont déjà occupées.

Jeunes

85 334 des jeunes âgés de 14 à 16 ans se trouvent confrontés au choix de leur formation en mars/avril 2021.

Le plus souvent, ils envisagent une formation professionnelle initiale après la fin de la scolarité obligatoire. Leur deuxième préférence va aux écoles de maturité. Environ un quart des jeunes prévoient d’effectuer une année intermédiaire ou souhaitent profiter d’une offre transitoire.

19 324 des jeunes intéressés par un apprentissage ont déjà signé un contrat d’apprentissage. Les 20 504 jeunes restants ont été reçus à un examen d’admission ou ont obtenu une confirmation pour une autre offre. Au total, 43 612 jeunes, soit 51 %, ont trouvé une solution qui leur convient pour après les vacances d’été. Ces chiffres sont conformes à ceux de l’année précédente.

Il est important de souligner que seule une partie de la demande de places d’apprentissage est prise en compte ici, à savoir celle des jeunes de 14 à 16 ans arrivant à la fin de leur scolarité obligatoire.

 

 

Entreprises

21 % des entreprises qui ont participé à l’enquête proposent des places d’apprentissage.

Le nombre total de places d’apprentissage proposées en 2021 s’élève donc par extrapolation à 87 786. La plupart des entreprises formatrices proposent le même nombre de places que l’année précédente (74 %). 12 % des entreprises formatrices offrent plus de places d’apprentissage qu’en 2020. Cela étant, 8 % des entreprises déclarent qu’elles offrent moins de places d’apprentissage.

77 290, soit 88 %, des places d’apprentissage proposées concernent des formations professionnelles initiales menant au certificat fédéral de capacité (CFC). 8904 places, soit 10 % des places, correspondent à des formations professionnelles initiales sanctionnées par l’attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). Les 2 % restants n’ont pas pu être clairement identifiés.

55 504, soit 63 %, des places d’apprentissage étaient déjà attribuées en mars/avril 2021.

 

Dans le contexte de la crise du coronavirus

Jeunes

17 % des jeunes qui achèveront leur scolarité obligatoire à l’été 2021 déclarent avoir dû modifier leurs projets de formation en raison de la pandémie de coronavirus.

Les jeunes femmes, les étrangers et les élèves qui fréquentent des filières du degré secondaire I à exigences moyennes ou élémentaires sont nettement plus susceptibles d’être affectés par des changements de projets que les jeunes hommes, les Suisses, les élèves qui fréquentent des filières du degré secondaire I à exigences élevées et les gymnasiens, comme le montre le graphique ci-dessous.

18 % d’entre eux ne peuvent pas (encore) préciser quelle tournure prendra pour eux ce changement lié au coronavirus. 22 % ont choisi un apprentissage différent de celui prévu initialement. 14 % iront dans une école de maturité gymnasiale ou une ECG au lieu de faire un apprentissage et 14 %

 

s’orienteront vers une solution intermédiaire ou une offre transitoire.

Les jeunes ont bénéficié d’un soutien particulièrement marqué de la part de leurs parents pour trouver un apprentissage durant cette période de crise du coronavirus. 65 % d’entre eux déclarent ainsi que leurs parents leur ont apporté une aide dans leurs recherches. La deuxième réponse la plus fréquente est que personne en particulier ne les a aidés dans leurs recherches (13 %) et la troisième, qu’ils ont obtenu de l’aide auprès de leurs enseignants (7 %).

La majorité des jeunes (57 %) se déclarent confiants pour leur avenir à la veille de leur passage au secondaire II. Cependant, cet optimisme se révèle plus faible quant à l’avenir de la société dans son ensemble (26 % de confiants). De nombreux jeunes (46 %) qualifient leurs sentiments de mitigés concernant ce dernier point.

Entreprises

Toutes régions confondues, 44 % des entreprises formatrices déclarent avoir été touchées par le chômage partiel pendant la crise du coronavirus. En Suisse romande et au Tessin, cela concerne même plus d’une entreprise sur deux (Suisse alémanique : 39 %, Suisse romande : 55 %, Tessin : 65 %).

Par ailleurs, ce sont les entreprises issues des secteurs de l’industrie manufacturière (53%), du commerce (57%), des transports (65%), de l’hôtellerie et de la restauration (96%), ainsi que des domaines de la santé et du social (51%) qui ont été les plus particulièrement touchées.

La recherche d’apprentis s’est avérée plus difficile en raison de la crise du coronavirus pour 15 % des entreprises formatrices, le problème étant plus marqué pour celles de Suisse alémanique et pour les entreprises moyennes à grandes que pour les petites ou celles des autres régions linguistiques. Les entreprises issues des secteurs des transports, de l’hôtellerie

 

et de la restauration, ainsi que de l’industrie manufacturière ont également connu des difficultés supérieures à la moyenne.

Une entreprise sur cinq déclare avoir adapté ses processus de recrutement d’apprentis suite à la crise du coronavirus. Les grandes entreprises sont plus nombreuses à avoir pris une telle mesure que les petites (2-9 employés : 13 %, 10-99 employés : 26 %, plus de 100 employés : 58 %). Par ailleurs, ces processus ont été moins souvent adaptés dans le secteur primaire (agriculture et sylviculture) que dans le secteur secondaire ou tertiaire (industrie manufacturière et construction, services et commerce).

Les obstacles à l’attribution des places d’apprentissage en situation de crise du coronavirus les plus cités sont la mise en place de stages d’orientation (14 %), les procédures de recrutement sans rencontre en présentiel (9 %), les dispositions en matière de protection (6 %) et la conjoncture économique incertaine (5%).

Jeunes au moment de la transition I

Intérêts des jeunes et choix de la formation

Pour la période qui suit la fin de l’année scolaire 2020/2021, les jeunes envisagent à nouveau majoritairement une formation professionnelle initiale (43 951 jeunes, soit 59 %). Pour le plus grand nombre de jeunes, la préférence est donnée à la formation duale (37 325 jeunes, soit 85 %) plutôt qu’à la formation professionnelle initiale en école (6629 jeunes, soit 15 %).

La deuxième solution la plus souvent choisie est l’école de maturité (36 502 jeunes, soit 49 %). Par ailleurs, 7086 jeunes (9 %) envisagent une année intermédiaire et 10 516 jeunes (14 %) souhaitent profiter d’une offre transitoire.

Comme, au moment de la première enquête, environ la moitié des jeunes n’avaient pas encore trouvé de solution définitive pour la suite de leur parcours, plusieurs réponses sont admises en ce qui concerne les préférences.

La majorité des jeunes hommes (58 %) envisagent un

 

 

apprentissage et ils sont nettement moins nombreux à souhaiter suivre une école de maturité (41 %). Le contraire est vrai pour les filles : la proportion de jeunes femmes qui désirent suivre une école de maturité (56 %) est plus élevée que la part d’entre elles qui souhaitent effectuer un apprentissage (42 %).

L’intérêt des jeunes Suisses et Suissesses et des jeunes de nationalité étrangère pour la formation professionnelle initiale et les écoles de maturité est en réalité identique. Toutefois, il apparaît que ces derniers sont nettement plus nombreux à prendre en considération les offres transitoires.

En Suisse alémanique, la demande de places d’apprentissage chez les jeunes est nettement plus élevée qu’en Suisse romande et au Tessin. Inversement, les jeunes des cantons latins sont plus nombreux que leurs homologues alémaniques à viser une maturité.

 

Jeunes intéressés par une formation professionnelle initiale

Des 37 325 jeunes qui souhaitent commencer un apprentissage en été 2021, 33 738 (90 %) visent une qualification CFC et 1597 (4 %) une qualification AFP.

Les dix apprentissages les plus prisés par les jeunes au printemps 2021 sont présentés dans le tableau ci-après. La formation d’employé-e de commerce reste en tête de liste.

Par rapport à 2020, les formations de médiamaticien-ne et de logisticien-ne figurent à nouveau dans le top 10 des professions les plus prisées, au détriment des formations de polymécanicien-ne et d’installateur électricien/ installatrice électricienne.

 

L’intérêt pour les formations d’informaticien-ne et d’assistant-e médical-e a augmenté.

En outre, les perspectives professionnelles des jeunes femmes et des jeunes hommes continuent à diverger, le schéma habituel se répétant : en plus de la formation d’employée de commerce, les formations médicales ou sociales restent très prisées des jeunes femmes.

Pour les jeunes hommes, en plus de la formation d’employé de commerce, les métiers techniques restent les plus attrayants, comme le montre le tableau suivant.

10 696 jeunes (29 %) qui ont pour objectif d’effectuer un apprentissage ont également l’intention d’obtenir une maturité professionnelle. Au fil du temps, cette proportion s’est avérée relativement stable (2018 : 27 % ; 2019 : 24 % ; 2020 : 28 %).

La raison principale qui incite les jeunes à viser une maturité professionnelle réside dans la formation préalable. En effet, 57 % des jeunes qui suivent une voie préparatoire à la formation gymnasiale souhaitent obtenir une maturité professionnelle, tandis que moins de 13 % des jeunes issus des sections du degré secondaire I à exigences moyennes visent ce même objectif.

La région linguistique joue également un rôle déterminant, un nombre beaucoup plus important de jeunes de Suisse latine souhaitant obtenir une maturité professionnelle (Suisse alémanique : 27 % ; Suisse romande : 36 % ; Tessin : 40 %). Les jeunes femmes expriment plus souvent le souhait d’effectuer une maturité professionnelle que les jeunes hommes (32 % contre 26 %).

23 108 jeunes (62 %) ont déjà leur place d’apprentissage assurée, soit un peu moins que l’année précédente à la même époque (2019 : 72 % ; 2020 : 64 %).

Là aussi, la proportion varie grandement suivant les professions, comme le montre le tableau ci-après. La majorité des candidates et des candidats dans les domaines de la formation d’agriculteur-agricultrice, d’installateur-électricien/installatrice-électricienne, d’employé-e de commerce, d’assistant-e en soins et santé communautaire et de polymécanicien-ne ont déjà une confirmation écrite ou au moins orale. Pour tous les apprentissages dans ces professions, des promesses fermes avaient déjà été données tôt également dans les années précédentes.

Dans le commerce de détail et la logistique, de nombreux candidats attendent encore des réponses. Et dans les apprentissages d’électronicien-ne et d’assistant-e dentaire, moins d’un jeune sur cinq a déjà signé un contrat d’apprentissage.

Les emplois proches du domicile restent prisés, soit dans le propre canton ou lieu de résidence ou au sein d’une PME dans sa région. Les jeunes aimeraient néanmoins aussi être leur propre patron, car ils sont de plus en plus nombreux à trouver le travail indépendant plus attrayant. Pour le moment, cette préférence arrive même en tête avec celle de trouver un emploi dans le canton de domicile. Lors du démarrage de la série d’enquêtes, l’aspect du travail indépendant n’arrivait qu’en 7e position.

58 % des jeunes qui souhaitent effectuer une formation professionnelle initiale en école (p. ex. dans une école de commerce) n’ont pas encore souscrit à une offre correspondante. Ce chiffre est comparable à celui des années précédentes.

La pandémie de coronavirus a eu un impact sur la recherche

de places d’apprentissage mais peu sur la formation professionnelle initiale en école. 12 % des jeunes qui optent pour ce dernier type de formation ont indiqué que la crise de coronavirus a eu une influence sur leur décision. 43 % ont répondu qu’ils n’ont pas pu faire de stages d’observation ou pas autant que ce qu’ils avaient prévu. 10 % n’ont pas eu d’entretien en présentiel.

91 % des jeunes intéressés par un apprentissage ont cependant pu faire un stage d’observation (21 %) ou plusieurs stages (70 %). Ces chiffres sont proches de ceux des années précédentes et montrent que malgré des circonstances défavorables, les entreprises ont considéré qu’il était important d’offrir cette possibilité aux jeunes (2020 : 18 % un stage, 74 % plusieurs ; 2019 : 18 % un stage, 76 % plusieurs).

Les jeunes qui s'intéressent aux écoles de la maturité

Parmi les 36 502 jeunes qui désirent suivre une école de maturité ou une école de culture générale, 40 % ont réussi les examens d’admission et ont une place définitive à la fin de leur scolarité obligatoire. C’est moins qu’en 2019 mais plus qu’en 2020 (2020 : 36 % ; 2019 : 45 %).

En ce qui concerne le choix de l’orientation, deux domaines sont pareillement prisés : économie/commerce/droit (20 %) ainsi que biologie et chimie (19 %). Suivent les langues modernes (14 %) ainsi que physique et application des

 

mathématiques (13 %). La répartition entre ces quatre grandes orientations est relativement stable année après année.

Certaines préférences se dessinent selon le sexe : les jeunes femmes sont nettement plus représentées que les jeunes hommes dans les langues modernes et majoritaires aussi dans la philosophie, la pédagogie et la psychologie. Les jeunes hommes sont plus nombreux que les jeunes femmes dans la physique et l’application des mathématiques.

Jeunes dans les offres de formation transitoires ou les années intermédiaires

En 2021 aussi, le fait de ne pas avoir trouvé une place d’apprentissage est la raison la plus souvent invoquée par les jeunes pour expliquer le fait qu’ils choisissent une offre transitoire. Par rapport aux années précédentes, cette raison est toutefois citée moins souvent (2019 : 32 % ; 2020 : 35 % ; 2021 : 28 %). Les deux autres raisons les plus fréquemment citées tiennent à la nécessité d’effectuer une formation transitoire pour accéder à une formation ultérieure (12 %) ou au fait de vouloir améliorer ses connaissances linguistiques (12 %). Ces chiffres se révèlent stables sur la durée.

Il convient de relever qu’en 2021, l’intérêt pour les offres transitoires en général s’est renforcé (2018 : 11 % ; 2019 : 8 % ; 2020 : 8 % ; 2021 : 14 %).

Interrogés explicitement à ce sujet, 27 % des jeunes qui s’intéressent aux offres transitoires ont indiqué que leur intérêt est lié au contexte du coronavirus. Si l’on demande aux jeunes qui s’intéressent aux solutions intermédiaires ou aux formations professionnelles initiales en école si leur décision a un lien avec le coronavirus, ils sont comparativement nettement moins nombreux à l’affirmer (formation professionnelle en école : 12 %, solution intermédiaire : 15 %).

L’intérêt pour une offre transitoire n’est cependant pas encore très concret pour la majorité des jeunes. 60 % des 14-16 ans

 

intéressés par une offre transitoire n’ont pas encore procédé à leur inscription (2020 : 65 % ; 2019 : 53 %).

Des raisons très diverses conduisent les jeunes à rechercher une solution intermédiaire après l’école obligatoire (autre raison : 31 %). Ils sont nombreux à vouloir apprendre une deuxième langue nationale ou améliorer leurs notes finales. Parmi les raisons souvent avancées, les jeunes indiquent aussi qu’ils n’ont pas trouvé un apprentissage qui leur convenait (16 %) ou qu’ils désirent prendre du temps pour eux (17 %). Comparés aux années précédentes, les chiffres sur cette question sont relativement stables. Pour 15 % des jeunes ayant choisi une solution intermédiaire, le coronavirus est pris en compte dans leur réflexion en faveur de cette option.

Une personne sur deux a déjà un engagement ferme pour ses projets durant l’année intermédiaire (2021 : 49 % ; 2020 : 52 % ; 2019 : 51 %).

Pour la période qui suit l’année intermédiaire ou l’offre transitoire, la plupart des jeunes envisagent un apprentissage (48 % de ceux qui sont intéressés par une année intermédiaire et 61 % de ceux qui sont intéressés par une offre transitoire). Cependant, la voie de l’enseignement général est également une option pour près d’un jeune sur cinq pour la période suivant l’année intermédiaire ou l’offre transitoire (23 % resp.19 %).

 

 

Places d’apprentissage dans les entreprises

Offre de places d’apprentissage

Sur le total de 87 496 places d’apprentissage proposées en 2020, la majorité relève du secteur de la santé et de l’action sociale, du commerce, de l’industrie manufacturière et du secteur de la construction. Les secteurs comptant moins de 2000 places d’apprentissage en 2020 sont désormais regroupés dans la catégorie « Autres secteurs ».

Les deux branches qui proposent le plus grand nombre de places d’apprentissage ont développé leur offre sur les trois dernières années. L’offre est également en augmentation dans l’administration publique. Par rapport à l’année précédente, le secteur de la construction connaît à nouveau une augmentation significative de son offre de places d’apprentissage en 2021.

Par contre, l’offre a tendance à diminuer dans le secteur des transports et dans la catégorie « Autres secteurs ». Une baisse à court terme apparaît également dans le secteur des professions libérales.

8904 (10 %) des places d’apprentissage proposées débouchent

 

 

sur une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP) alors que 77 290 (88 %) mènent au certificat fédéral de capacité (CFC). La proportion de places d’apprentissage AFP a tendance à augmenter depuis 2018 (+ 3 points de pourcentage), le taux de places CFC ayant quelque peu diminué (- 5 points de pourcentage).

Sur toutes les places d’apprentissage proposées en 2021, 81 % étaient localisées en Suisse alémanique, 16 % en Suisse romande et 3 % au Tessin. Cette répartition entre les régions linguistiques s’avère relativement stable dans le temps.

Au total, l’offre de places d’apprentissage en 2021 se situe à un niveau semblable à celui de l’année précédente (87 786 en 2021 contre 87 496 en 2020). Si le nombre de contrats d’apprentissage signés en 2021 est pareil qu’en 2020 (75 883 selon l’OFS), l’enquête et ses projections montrent qu’il y aura alors un trop grand nombre de places d’apprentissage au niveau de l’offre.

Places d’apprentissage attribuées

63 % des places d’apprentissage proposées ont pu être pourvues dès mars/avril 2021. Ce pourcentage est proche de ceux des années précédentes à la même époque (2018 : 70 % ; 2019 : 67 % ; 2020 : 66 %). À court terme, on peut noter un léger recul de 3 points de pourcentage, qui s’explique par les circonstances actuellement plus difficiles pour le recrutement des apprentis. Toutefois, ce pourcentage ne cesse de diminuer depuis 2018.

La part de places d’apprentissage déjà attribuées au printemps 2021 varie cependant considérablement selon les secteurs. De nombreuses places sont notamment déjà attribuées dans les domaines des activités financières et d’assurance ainsi que de l’information et de la communication.

 

En revanche, de nombreuses places d’apprentissage sont encore vacantes en mars/avril 2021 dans l’hôtellerie et la restauration et dans la construction.

L’attribution des places d’apprentissage dans les secteurs où l’offre est la plus forte s’avère globalement stable en comparaison aux autres années. Néanmoins, elle reste quelque peu en retard dans certaines branches, comme l’hôtellerie et la construction.

La valeur mesurée ici est supérieure aux chiffres de référence de la Task Force « Perspectives Apprentissage », ce qui peut être dû notamment au fait que la signature des contrats d’apprentissage ou leur saisie dans les systèmes cantonaux n’est pas encore terminée.

Évolution de l’offre de places d’apprentissage

La majorité des entreprises interrogées déclarent avoir maintenu leur offre en places d’apprentissage au même niveau que l’année précédente (74 %). 12 % ont offert plus de places d’apprentissage et 8 % ont en offert moins. Les chiffres correspondent aux valeurs des années précédentes (2018 : 63 % ; 2019 : 71 % ; 2020 : 71 %, 2021 : 74 %). Au niveau de l’offre, la situation sur le marché des places d’apprentissage ne semble pas s’être détériorée malgré la pandémie de coronavirus.

La situation dans les divers secteurs présentée ci-dessous est largement homogène. Une différence significative est cependant à relever sur la base des informations provenant des différentes régions linguistiques du pays : en 2021 à nouveau, l’offre de places d’apprentissage est soumise à des variations plus importantes en Suisse italienne. Les entreprises du Tessin sont plus nombreuses que celles de Suisse alémanique ou de Suisse romande à affirmer proposer moins de places d’apprentissage (Suisse alémanique : 7 % ; Suisse romande : 8 % ; Tessin : 15 %) et elles indiquent clairement plus souvent « pas de réponse » (Suisse alémanique : 5 % ; Suisse romande : 11 % ; Tessin : 24 %).

 

Parmi les raisons motivant l’augmentation ou la diminution du nombre de places d’apprentissage, il est souvent indiqué que l’offre de places d’apprentissage varie simplement d’une année à l’autre – sans raison particulière.

Comme les années précédentes, les entreprises citent le plus souvent leur préoccupation de vouloir assurer la relève professionnelle pour expliquer l’augmentation de leur offre en places d’apprentissage. Cette préoccupation continue de croître (2019 : 34 % ; 2020 : 39 % ; 2021 : 41 %). Les autres arguments souvent avancés sont les suivants : une forte demande en places d’apprentissage (2019 : 17 % ; 2020 : 14 % ; 2021 : 16 %) et la volonté d’offrir des perspectives aux jeunes malgré la crise (15 %).

Parmi les raisons expliquant la diminution du nombre de places d’apprentissage, la restructuration au sein de l’entreprise est fréquemment mentionnée (2020 : 22 % ; 2021 : 22 %), mais la situation économique est également un facteur décisif pour un nombre croissant d’entreprises (2018 : 20 % ; 2019 : 13 % ; 2020 : 16 % ; 2021 : 25 %).

55 % des entreprises qui proposent des places d’apprentissage offrent également la possibilité de préparer une maturité professionnelle pendant l’apprentissage. Ce pourcentage est nettement supérieur à celui des deux premières années de l’enquête, mais ne change pas significativement par rapport à l’année précédente (2018/2019 : 44 % ; 2020 : 57 %).

À nouveau, les entreprises de plus de 100 salariés offrent plus fréquemment cette possibilité (2 à 9 employés : 45 % ; 10 à 100 employés : 60 % ; plus de 100 employés : 84 %). Ce constat vaut aussi pour les entreprises qui sont actives dans le secteur secondaire ou tertiaire (secteur primaire : 25 % ; secteur secondaire : 56 % ; secteur tertiaire : 57 %).

Données techniques clés

Remarque importante :

Les données présentées ont été obtenues par extrapolation. Les résultats de la population cible ont été extrapolés sur la base des échantillons.

L’extrapolation pour les jeunes se fonde sur les jeunes qui ont fréquenté la 8e classe l’année précédente selon les statistiques de la formation professionnelle initiale (Office fédéral de la statistique OFS).

L’extrapolation pour les entreprises se base sur les chiffres relatifs aux entrées dans la formation professionnelle initiale au cours de l’année précédente (OFS). Les informations détaillées sur les extrapolations se trouvent dans le rapport de recherche détaillé sur le projet.

Jeunes:

  • Groupe cible : habitants de 14 à 16 ans
  • Base d’adresses : cadre d’échantillonnage de l’Office fédéral de la statistique
  • Méthode d’enquête : enquête écrite (en ligne)
  • Période de l’enquête : 22.02 – 15.04.2021
  • Taille de l’échantillon : N = 11 015
  • Total de participants : N = 7021 (devant la transition: N = 3290)
  • Marge d’erreur : ± 1.2 % (± 1.8) pour 50/50 et une probabilité de 95 %
  • Exploitation : 64 %
  • Pondération : 1er niveau : nombre de jeunes par canton ; 2e niveau : âge/sexe, regroupé par canton

Entreprises:

  • Groupe cible : entreprises comptant au moins deux salariés
  • Base d’adresses : registre des entreprises de l’Office fédéral de la statistique
  • Méthode d’enquête : enquête écrite (en ligne/papier)
  • Période de l’enquête : 25.02 – 18.04.2021
  • Taille de l’échantillon : N = 7833
  • Nombre total d’entreprises participantes : N = 4840
  • Marge d’erreur : ± 1.4 % pour 50/50 et une probabilité de 95 %
  • Exploitation : 64 %
  • Pondération : région linguistique, taille de l’entreprise, répartition NOGA

Équipe de projet gfs.bern

Lukas Golder: politologue et spécialiste en médias

Martina Mousson: politologue

Aaron Venetz: politologue

Tobias Keller: politologue

 

Consultant externe

Prof. Dr. Stefan C. Wolter, professeur en économie de l’éducation, Université de Berne